Si George W. Bush possédait un sens de l’honneur, il reconnaîtrait, dans son prochain et dernier discours sur l’état de l’Union, que la guerre en Irak est une erreur dont il est le premier responsable et qu’il ne devrait pas léguer à son successeur. Il pourrait annoncer un calendrier de retrait de toutes les troupes américaines d’Irak avant l’inauguration de la nouvelle administration Obama ou Clinton.
Mais ce président américain n’ayant jamais manifesté plus d’éthique que de jugement depuis le 11 septembre 2001, on n’attend rien de tel au cours de sa dernière année au pouvoir à Washington.
La campagne électorale en vue des scrutins présidentiels et législatifs de novembre prochain aux États-Unis suscite un intérêt mondial en raison des répercussions, presque toutes négatives, de la «guerre au terrorisme» qui a défini l’administration actuelle. Bush passera à l’histoire pour l’un des pires présidents de ce grand pays, jadis un phare de libertés et de démocratie suscitant l’envie, le respect et même l’amour, aujourd’hui méprisé sous toutes les latitudes.
Les Démocrates Hillary Clinton et Barack Obama (présidente et vice-président, ou vice-versa?) proposent tous les deux un retrait d’Irak dès leur arrivée à la Maison Blanche, et un réalignement de la politique étrangère américaine fondé sur la consultation des alliés et sur le dialogue avec des «ennemis» comme la Syrie et l’Iran.
Le jeune sénateur noir de l’Illinois (élu en 2006 seulement) fait valoir qu’il aurait voté contre la guerre d’Irak en 2002. L’épouse de Bill Clinton, sénatrice de New York, avait voté pour, comme presque tous les membres du Congrès, mais elle le regrette aujourd’hui et elle s’est opposée à l’augmentation du nombre de soldats américains en Irak décidée par Bush en 2007.