Suivant le départ de Graham Fraser en décembre 2016, la commissaire adjointe aux langues officielles du Canada, Ghislaine Saikaley, acceptait d’assurer l’intérim. Après l’échec d’une première ronde pour combler le poste de commissaire et trois renouvellements de son mandat, elle s’est portée candidate. Ottawa a choisi Raymond Théberge et, le 29 janvier, elle retournera à son poste. Pour le moment.
Ghislaine Saikaley possède une formation en criminologie et elle a consacré la moitié de ses 32 ans dans la fonction publique à diverses positions de cadre supérieur. «J’ai trouvé le poste de commissaire tout à fait fascinant. Ça m’a donné l’opportunité de jouer un rôle d’influence sur différents paliers et de m’exposer beaucoup plus aux réalités des communautés en situation minoritaire.»
Plus visible
Originaire de l’Abitibi, au Québec, la commissaire adjointe de Graham Fraser pendant huit ans connaît bien les dossiers et les intervenants des langues officielles. En plus de diriger le Programme d’enquêtes, de vérifications et de mesure du rendement, elle a souvent accompagné le commissaire lors de comparutions au Parlement.
«Changer de chaise, c’est de me rendre encore plus visible, mais pas trop, étant donné que j’étais dans un poste intérimaire qui devait être très court. De trois mois en trois mois, c’est assez difficile de prendre des positions fermes. Je ne voulais pas attacher la personne qui allait me suivre. C’était un exercice d’équilibre.»
Poser sa candidature n’était pas dans les plans de Ghislaine Saikaley au départ. «Mais à mesure que j’occupais le poste, je voyais que j’aurais été en mesure de l’occuper. Certaines personnes ont trouvé que j’avais été plutôt discrète. C’est une question de contexte: je n’ai peut-être pas été très vocale à cause de la situation.»