Les autorités britanniques ont confirmé que trois des quatre kamikazes âgés de 18 à 30 ans, qui ont attaqué trois rames de métro et un autobus à Londres le 7 juillet, sont des Musulmans nés en Angleterre, dans la région de Leeds, de familles originaires du Pakistan. Le quatrième est né en Jamaïque mais a lui-aussi passé la majeure partie de sa vie en Angleterre.
Cette cellule britannique se réclamant d’al-Qaïda compterait d’autres membres, activement recherchés, ayant contribué à organiser le coup et à fournir les explosifs. Un biochimiste a été arrêté au Caire mais le gouvernement égyptien a exprimé des doutes sur son implication. Les autorités britanniques croient qu’au moins une personne, toujours au large, aurait trempé dans les attentats de Londres et dans ceux de la gare d’Atocha, à Madrid, le 11 mars 2004.
Ce dont personne ne doute – parce que d’autres combattants de l’ombre ont déjà été interceptés avant de pouvoir frapper, et parce que d’autres suspects sont surveillés – c’est que plusieurs autres cellules du même genre existent ou peuvent être constituées dans plusieurs pays d’Europe, probablement aussi au Canada et aux États-Unis.
Les pirates de l’air qui ont détruit les deux tours du World Trade Center le 11 septembre 2001 étaient pour la plupart des Saoudiens établis aux États-Unis depuis quelques années seulement. Les auteurs des attentats de Madrid étaient Marocains mais circulaient eux-aussi librement dans le pays, notamment au sein de la forte communauté d’immigrants arabes et musulmans plutôt mal intégrée, furieuse et impuissante face aux menées israélo-américanes au Moyen-Orient.
Or, les chemins de cette migration terroriste traversent aussi la France, les Pays-Bas, l’Allemagne, l’Italie, le Canada… Il était inévitable que des voix s’élèvent pour dénoncer la politique libérale d’immigration de la Grande-Bretagne (et celle, encore plus libérale, du Canada) notamment pour demander l’arrêt de l’immigration arabe et musulmane, une surveillance accrue de leurs institutions en Occident (mosqués, écoles, centres communautaires, médias), ainsi que de nouvelles initiatives d’intégration des nouveaux arrivants à la culture occidentale.