La ministre de l’Éducation Kathleen Wynne a annoncé le 1er juin dernier le transfert de gouvernance de six administrations scolaires catholiques du Nord de l’Ontario à trois conseils scolaires catholiques. Malgré des tentatives de négociation cet été, la décision est entrée en vigueur le 1er septembre. L’AFOCSC lance un recours en justice contre cette décision qu’elle juge inadaptée, et qui risque de limiter la capacité des petites écoles à défendre leurs droits et leur gestion scolaire.
Foleyet, Dubreuilville, Gogama, Hornepayne, Red Lake et Mosoonee sont toutes des petites villes du Nord de l’Ontario et scolarisent au total 166 élèves dans leurs écoles. Ces six administrations s’étaient regroupées en Collectif des administrations scolaires catholiques du Nord de l’Ontario et travaillaient ensemble grâce à la vidéoconférence.
Après l’annonce de la suppression de ces administrations, une demande de création d’un 9e conseil scolaire catholique de langue française a été faite au ministère de l’Éducation, qui regrouperait ces six administrations. Le ministère n’a pas changé sa décision.
Pour le moment, aucune école n’a été fermée et le conseil scolaire catholique du Nouvel Ontario (Sudbury) récupère la gestion des administrations de Dubreuilville et Hornepayne, celui de Grandes Rivières (Timmins) celles de Foleyet, Mosoonee et Gogama et le conseil des Aurores Boréales (Thunder Bay) celle de Red Lake.
«Le recours en Cour suprême vise à clarifier la question du nombre d’élèves minimum pour obtenir un conseil scolaire», indique Carole Drouin de l’AFOCSC.