L’AFO fête ses 100 ans: un moment historique

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Publié 26/01/2010 par Guillaume Garcia

2010 marque l’anniversaire des 100 ans de l’ACFÉO, qui est entre-temps devenue l’ACFO puis l’AFO. Pour fêter ça dignement, et en partenariat avec l’Université d’Ottawa, le College Glendon de Toronto, l’Université de Hearst-Kapuskasing-Timmins, l’Université Laurentienne et le Conseil scolaire district catholique Centre-Sud, l’AFO organisait un événement en vidéoconférence, suivi d’une réception.

Tous les orateurs présents l’ont rappelé avec ferveur, les 100 ans de l’AFO marquent surtout 100 ans de lutte pour les droits des francophones, pour l’obtention de services et pour une vie en français et non une survie comme certains le prétendent.

Organisé mercredi 20 décembre dans la magnifique enceinte du Manoir Glendon, l’anniversaire des 100 ans de l’Assemblée de la francophonie aura également été marqué par le lancement en grandes pompes de l’ouvrage de notre collaborateur Paul-François Sylvestre,«l’historien des Franco-Ontariens», comme il a été présenté, 100 ans de leadership franco-ontarien.

Ce livre rassemble des données sur les différents présidents successifs de l’organisme porte-parole de la francophonie en Ontario, décrivant leurs combats et leurs avancées. Tant la ministre des Affaires francophones que l’actuelle présidente de l’AFO, Mariette Carrier-Fraser ont souligné l’importance de tels ouvrages sur l’histoire franco-ontarienne. Il faut apprendre l’histoire, étudier la communauté francophone, mais surtout, et là toutes les voix, politiques ou pas, parlent à l’unisson pour affirmer qu’il faut vivre en français.

Les dossiers urgents ne sont certainement plus les mêmes qu’il y a 100 ans, comme l’a précisé la présidente de l’AFO lors de son discours officiel. «En 1910, l’objectif c’était l’éducation. Aujourd’hui ce sont la culture, la santé, l’économie, l’accueil des nouveaux arrivants, le développement social.»

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Elle a bien entendu exprimé sa joie et sa fierté quant à l’adoption récente de la loi sur la création d’entités de planification des services de santé en français par le gouvernement provincial. Son intervention se concluera par un message rassembleur «Bon anniversaire à nous tous».

Parmi la soixantaine de personnes présentes lors de cet événement, Jean-Rock Boutin, président de FrancoQueer a tenu à mettre en lumière les progrès faits par la communauté francophone, à Toronto plus particulièrement. «Il y a 20 ans, c’était une communauté en ébullition, mais de façon souterraine, les forces étaient éparpillées. Il y a aussi eu le gouvernement conservateur de Harris qui a eu un effet négatif sur la francophonie avec des pertes d’employés, de fonds.

Avec les efforts de la communauté sur les 10 dernières années, on peut par exemple offrir des services en français jusqu’au bout.»

Le commissaire aux services en français, François Boileau, y va également de son message de reconnaissance au travail de l’AFO. «L’assemblée de la francophonie tient un rôle essentiel, c’est le porte-parole politique de la communauté. Il est essentiel d’avoir une AFO forte. Quand l’AFO dit quelque chose, le gouvernement écoute». Il appuie la bonne gouvernance de Mariette Carrier-Fraser et explique que ces réussites doivent beaucoup à son expérience et à l’aura de crédibilité qu’apporte cette ancienne sous-ministre à l’organisation.

Ce n’est pas Madeleine Meilleur qui dira le contraire, tant les relations entre la ministre déléguée aux Affaires francophones et la présidente de l’AFO semblent positives.

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Mariette Carrier-Fraser, quant à elle, conclut tout en modestie en expliquant que la réussite de l’AFO, par exemple sur des dossiers comme la santé, et les avancées qui sont arrivées sous sa présidence tiennent beaucoup au fait qu’elle connaisse bien la communauté franco-ontarienne dans son ensemble, ayant siégé sur bon nombre de C.A, aux quatre coins de la province.

Ces bonnes relations avec les organismes francophones à tous les niveaux permettent donc à l’AFO de mobiliser la communauté. Elle le rappelle une dernière fois, l’AFO ne vas pas où Mariette Carrier-Fraser veux que l’AFO aille, elle va là où la des Franco-Ontariens le souhaitent.

Les célébrations du 100e anniversaire de l’AFO se termineront à Ottawa le 23 octobre lors d’un gala où la présidente de l’AFO espère rassembler au moins 3000 personnes.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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