En janvier 2010, cela fera 100 ans que l’Association canadienne-francaise d’éducation de l’Ontario (ACFÉO) a vu le jour, dans le but de sauvegarder les intérêts des Franco-Ontariens. Pour souligner cet anniversaire, Paul-François Sylvestre présentait un survol historique de l’événement, dans le cadre d’une causerie organisée au Café littéraire du Salon du livre, vendredi 11 décembre. L’auteur a d’abord offert un bref retour sur le congrès de fondation de l’ACFÉO, puis un mot sur dix leaders, un pour chacune des décennies (1910-2010). Voici un résumé de son allocution.
L’ACFÉO, premier organisme de représentation franco-ontarien, est devenu au fil des ans l’Association canadienne-française de l’Ontario (1969), l’Association des communautés franco-ontariennes (2004) et maintenant l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (2006).
En janvier 1910, 1200 délégués représentant les 210 000 francophones de l’Ontario se sont réunis pour une convention appelée le Congrès d’éducation des Canadiens-français d’Ontario, tenue au Monument national d’Ottawa.
A l’époque, la question des écoles bilingues demeure la préoccupation majeure des délégués du congrès. Le sénateur Napoléon-Antoine Belcourt, qui devient le premier président de l’Association, précise que «les Canadiens-français de l’Ontario veulent qu’on mette l’école en état d’assurer l’enseignement efficace dans les deux langues et dans les différents cours, tant pour l’éducation scolaire que pour l’entraînement pédagogique.»
Pourtant en juin 1912, le gouvernement ontarien, par le célèbre Règlement XVII, reconnaît seulement des écoles publiques et séparées; le français sert de langue d’instruction, mais jamais au-delà des deux premières années du cours élémentaire. L’ACFÉO résiste, mais ce n’est qu’en 1927 que le Règlement deviendra finalement inoffensif.