C’est une affaire vouée à de multiples rebondissements. À Welland, un groupe de francophones qui conteste la décision du gouvernement ontarien de fermer un bureau d’enregistrement immobilier – une institution qui offrait des services en français – va défendre sa cause devant la Cour suprême.
Après s’être fait débouté en Cour divisionnaire et en Cour d’appel, le Comité Action francophone ne baisse pas les bras et poursuit sa lutte juridique devant la plus haute instance du pays.
«Le bureau d’enregistrement immobilier dispensait des services en français. Il représente avant tout un symbole. Dans un contexte minoritaire, à chaque fois que l’un de ces symboles disparaît, il devient de plus en plus difficile de vivre en français», lance le porte-parole de l’organisme, Marc-Yvain Giroux.
En mars 2005, la province de l’Ontario avait annoncé la fermeture du bureau d’enregistrement de Welland pour économiser de l’argent. Le premier ministre McGuinty avait à l’époque assuré que les mêmes services en français seraient transférés dans la municipalité de Ste. Catharines.
«Il faut maintenant faire plus de 20 km pour pouvoir obtenir les services qui se trouvaient avant à Welland», s’indigne M. Giroux. Le Porte-parole du comité Action francophone argue que le transfert du bureau de Welland à Ste. Catharines constitue une violation de la Loi 8 sur les services en français.