Le Centre culturel francophone de Vancouver est un véritable cas de réussite, alors que le fait français se porte bien au bord du Pacifique. Le journaliste-collaborateur Benoit Legault de L’Express de Toronto a rencontré le directeur du Centre à son bureau, logé dans la Maison de la francophonie de Vancouver.
Je traverse à pied le pont de la mythique Granville Island. La magnifique ville de Vancouver embrasse mon regard. Au loin, les Rocheuses signent ce paysage de rêve, à la fois si exotique et familier. En ce bel après-midi de la fin janvier, alors qu’il fait -10 degrés à Toronto, il fait 10 beaux degrés ici. J’ai rendez-vous avec le directeur général et artistique du Centre culturel francophone.
Arrivé au 1551 de la 7e Avenue Ouest, la réceptionniste est charmante et me traite comme si j’étais un ami. Un homme passe en coup de vent et lui dit au moins trois choses en même temps. C’est lui, Alexandre Houle, la trentaine vigoureuse, qui dirige «Le Centre».
«Beaucoup de nos francophones ont déjà habité Toronto, note-il, d’entrée de jeu, ils vivent maintenant ici à Vancouver, car c’est beau et la qualité de vie y est extraordinaire.»
Il y a 30 000 francophones à Vancouver, ils représentent 2 % de la population, comme à Toronto d’ailleurs… «Les francophones de Vancouver sont souvent des Québécois qui sont arrivés ici dans les années 1980 et qui ont maintenant une cinquantaine d’années», explique Alexandre Houle, qui est originaire de Montréal. Le profil décrit est celui de grands consommateurs de culture.