Depuis quelques mois, la compagnie des transports publics de Toronto est au centre des débats, entre les lignes qui devraient voir le jour, celles que l’on enterre (au propre et au figuré), les hausses des tarifs, les coupures dans les services, sans oublier une efficacité toute relative qui ne fait pas toujours le bonheur des Torontois. Alors elle se vend, se met en valeur et s’affiche dans les streetcars, métros et autres bus pour demander un meilleur financement et parler des projets d’avenir.
S’il est vrai que les services de la TTC peuvent parfois ressembler à ceux d’un autre temps, il faut reconnaître qu’elle fait avec les moyens du bord, c’est-à-dire pas grand-chose.
Son financement public est bien en deçà de la plupart des autres grands réseaux nord-américains comme Montréal et Chicago, informent les publicités.
Seulement 84¢ par utilisateur et par trajet proviennent de subventions publiques alors qu’elles s’élèvent à 1,28¢ pour Montréal et 2,64¢ à Chicago. Il ne faut donc pas s’étonner que les prix augmentent sans cesse, comme cela vient encore d’arriver.
La crise financière, la prise de conscience, mais aussi l’habitude que les Torontois ont prise d’utiliser les transports en commun, augmentent régulièrement le nombre de passagers que la TTC transporte, et augmente en même temps les coûts de fonctionnement. Plus de 500 millions d’utilisateurs sont attendus pour 2012. Entre les nouveaux métros, les nouveaux streetcars qui devraient arriver en 2013, l’extension de la ligne de Spadina, la rénovation de la gare Union, la mise en place de la carte Presto, la TTC tente tout de même d’offrir le maximum de services à ses usagers.