Les couloirs de Toronto French School étaient tapissés aux couleurs d’Haïti. La bibliothèque avait consacré ses activités, du 22 février au 5 mars, à l’art et à l’artisanat d’Haïti. L’événement, ce furent les deux Assemblées du 4 mars bouclées par la levée des fonds du 5 mars. But de ces activités : sensibiliser et lever des fonds en faveur d’écoles dans ce pays meurtri par le séisme du 12 janvier dernier.
Il y a eu la découverte du pays grâce à la présentation faite par trois élèves des classes d’immersion (Austin Taylor, Michael Aw et Evguenia Ignatchenko) menés par Mme Labrette. L’histoire de la première République noire, peuplée à 95% de Noirs et de 5% de mulâtres, obligée de payer chèrement sa liberté, victime d’une double colonisation, a retenu l’attention des élèves.
En 1991, ce pays a tenu entre ses mains une certaine forme d’espoir quand il a élu démocratiquement le Président Bertrand Aristide, qui a promis faire passer «Haïti de la misère à la pauvreté». Il aimait clamer, dans son style inimitable que «la faim de l’homme est la fin de l’homme». Une phrase bonne à méditer. A-t-il eu le soutien attendu de la communauté internationale, dans un pays où 17 familles, liées à la finance internationale détiennent tout le pouvoir économique? C’est un autre débat!
Un élève de 12e année, M. George Benakis avait fait un travail de recherche sur Haïti d’avant le cataclysme. Il est revenu, avec un autre sur ce pays, géographiquement proche et socialement aux antipodes du Canada, avec un indicateur de développement humain du Tiers-Monde. Haïti a connu des dictatures, de l’espoir et toutes sortes de catastrophes naturelles ces dernières années ! Benakis a conclu que ce peuple avait besoin de «notre» soutien.
Shaden Shawaya, autre élève de 12e année a parlé de sa grand-mère, Mme Odette Roy Fombrun, aujourd’hui âgée de 93 ans. Une auteur prolifique dont les nombreux livres et articles ont un double but: l’éducation et le développement pour Haïti.