Le gouvernement ontarien a déposé, mardi, un projet de loi pour mieux encadrer les prochaines négociations avec les syndicats d’enseignants, après les grèves du zèle et le boycottage des activités parascolaires l’an dernier.
Sous Dalton McGuinty, les libéraux avaient pu s’entendre avec les systèmes catholiques anglophones, ainsi qu’avec les catholiques et publics francophones, mais ils avaient fini par adopter une loi spéciale pour imposer une convention collective aux enseignants du réseau public anglophone.
Certaines conditions ont été assouplies sous la nouvelle première ministre Kathleen Wynne, les enseignants étant une clientèle électorale que les Libéraux peuvent difficilement se permettre d’aliéner.
La ministre de l’Éducation, Liz Sandals, a indiqué qu’un nouveau modèle s’imposait. Selon elle, le modèle actuel ne précise pas de façon claire les rôles et les responsabilités de chacune des parties.
Le président de l’Association des enseignants franco-ontariens (AEFO), Carol Jolin, estime, lui aussi, que le processus était boiteux et il salue les intentions du projet de loi de clarifier les règles du jeu. En entrevue à Radio-Canada, il s’est dit prêt à «donner la chance au coureur, puisque des changements s’imposent».