L’Iran a annoncé le 9 avril denier qu’il maîtrise désormais la technologie de l’enrichissement de l’uranium, l’étape qui peut conduire à la construction d’une bombe atomique.
Le Conseil de sécurité des Nations Unies, qui avait accordé un délai d’un mois à l’Iran pour mettre fin à ses activités nucléaires avant le 28 avril, est ainsi mis devant le fait accompli.
Parallèlement à ce développement, Mohamed el-Baradeï, chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), a décidé de se rendre à Téhéran le jeudi 13 avril dernier afin de convaincre les dirigeants iraniens de suspendre les activités liées à l’enrichissement de l’uranium.
Cependant l’appel de Mohamed el-Baradeï ne semble pas avoir reçu d’écho favorable en Iran. Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a déclaré cette semaine que l’Iran est désormais un pays nucléaire et n’accepte de parler aux autres pays qu’à partir d’une telle position.
Selon de nombreux observateurs, le refus de la République islamique de se plier à l’exigence du Conseil de Sécurité ouvrirait la voie à une confrontation, considérée de plus en plus inévitable, entre le régime iranien et Washington avec de lourdes conséquences pour le Moyen-Orient et à l’échelle mondiale.