La plateforme de diffusion Tou.tv a le vent dans les voiles

La télé en un clic

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Publié 01/03/2011 par Guillaume Garcia

Vous venez de rater un épisode de votre série préférée sur Radio-Canada? Vous souhaitez regarder toute la nuit l’intégralité de l’émission Enquête? Pas de problème, vous trouverez forcément votre bonheur sur Tou.tv, la plateforme de diffusion de contenus de Radio-Canada lancée en janvier 2010.

Si vous n’êtes pas à l’aise avec le streaming, les vidéos sur internet et tout le tintouin, demandez à vos enfants, les 18-34 ans représentent déjà plus de 50% des internautes visitant le site Tou.tv; une aubaine pour la télé et la radio de Radio-Canada, qui comme tous les grands médias, tendent à perdre cet auditoire.

Après plus d’un an d’existence, il semblait que ce soit le bon moment pour demander à Jérôme Hellio, directeur de Tou.tv, de dresser un premier bilan et de donner quelques pistes pour l’avenir de la plateforme.

Récompensé en décembre par le grand prix Boomerang du meilleur site internet de l’année, Tou.tv a fêté son premier anniversaire le 26 janvier 2011.

Première web-télé francophone en Amérique du Nord, Tou.tv est née du constat que les émissions en rattrapage proposées sur le site internet de Radio-Canada attiraient un public de plus en plus nombreux.

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Une fois la plateforme lancée le succès fut immédiat, Tou.tv cumulant plus de deux millions de connections par mois et près de 25 millions en un an.

Les dirigeants de Radio-Canada ont donc eu le nez creux lorsqu’ils ont décidé de lancer leur propre plateforme de diffusion de contenu, après avoir regardé ce qui se faisait à l’étranger, comme M6 Replay en France, la BBC en Angleterre ou encore Hulu.

«Après un an, l’enthousiasme est très fort, c’est devenu une marque très forte aussi», se réjouit Jérôme Hellio, directeur des programmes de Tou.tv. La force d’attraction de Tou.tv: le contenu.

L’ensemble des séries de divertissement de Radio-Canada y est présent, ainsi que plusieurs séries inédites, comme Skins, qui fait un tabac depuis cinq saisons en Angleterre et dont Tou.tv a acheté les droits pour l’internet. Et le public ne s’y trompe pas. La plus grande partie vient du Québec, mais de nombreux francophones partout au pays se connectent sur Tou.tv pour regarder leurs émissions favorites.

«On a beaucoup de témoignages de francophones hors Québec, cela nous a surpris un peu», avoue Jérôme Hellio. S’il n’y a pas d’internaute-type, il parvient tout de même à définir trois grandes familles: «Il y a des gens qui réécoutent un épisode qu’ils ont raté à la télé et reviennent ensuite vers la télé. Il y a ceux qui réécoutent toute une saison de suite pour se mettre à jour avant la nouvelle saison d’une série. Et il y a ceux qui n’écoutent que sur internet. C’est vrai que Tou.tv touche un public que Radio-Canada avait de la misère à rejoindre. Les 18-34 ans, qui représentent plus de la moitié des internautes», explique-t-il.

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Sans aller plus loin dans les hypothèses, on peut dire que pas mal d’étudiants n’ont pas de poste de télévision, mais ont internet et un ordinateur portable, dont ils se servent pour regarder la télé, mais également que beaucoup de jeunes regardent leurs séries uniquement sur ordinateur.

Grâce à leurs partenaires, comme TV5, TFO, mais aussi la télévision belge, et suisse, Tou.tv offre un maximum de contenus inédits et gratuits. Jérôme Hellio espère aussi, dans le futur, diffuser encore plus de créations web locales.

L’avenir sera donc fait de toujours plus de contenus, en tentant de favoriser les créateurs locaux, mais aussi en allant chercher les réussites étrangères pour les proposer aux Canadiens, comme un relais, que doit être tout média.

La seule inconnue reste le modèle financier à développer; la publicité sur internet ne pouvant pas être comparée financièrement à celle sur la télé.

Mais rassurez vous, Jérôme Hellio promet que dans toutes les évolutions possibles, il y aura toujours une offre gratuite sur le service public de Radio-Canada et que l’idée reste toujours de proposer plus, pour plus de gens.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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