La Mamounia: un havre de luxe et tranquillité au coeur de Marrakech

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Publié 22/10/2013 par Aurélie Resch

Le quatrième Adhan de la journée retentit dans les rues de Marrakech. L’appel à la prière pénètre dans les jardins de la Mamounia et me parvient haut et fort tandis que je contemple du balcon de ma chambre la ville qui s’empourpre avec la fin du jour. Aux portes des jardins de la Koutoubia, la résidence de luxe La Mamounia offre un havre de paix raffiné et un lieu de visite incontournable de Marrakech.

Un écrin de verdure

Au XVIIIe siècle, le sultan alaouite Sidi Mohamed Ben Abdellah dessine des jardins pour son fils, le prince Mamoun, qu’il lui offre comme cadeau de mariage. Les jardins sont au cœur du vieux Marrakech, au pied des montagnes de l’Atlas.

Ils portent le nom du fils qui deviendra Mamounia au fil du temps. Tandis que je me promène dans les allées enclavées de murailles safran, je ne peux que me laisser séduire par l’harmonie des couleurs et les doux parfums qui émanent des quelques milliers d’arbres et de plantes qui parsèment les jardins légendaires de la Mamounia.

Une grande allée bordée d’oliviers centenaires me conduit jusqu’au Menzeh, petite alcôve ombragée où il fait bon déguster un thé à la menthe et des pâtisseries marocaines. Là, j’y respire un doux mélange de fleurs d’oranger et de jasmin tout en m’émerveillant devant les rosiers parfaitement taillés dont le rouge et l’ivoire s’épanchent élégamment sur les pelouses manucurées de la propriété.

En me perdant un peu plus loin en direction du restaurant Le Marocain, j’admire figuiers de barbaries, palmiers, bananiers, géraniums, jacarandas, pervenches de Madagascar et géranium qui s’emmêlent joyeusement dans un savant désordre, laissant ça et là apparaître un bassin, une fontaine en zellige.

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Des oiseaux chantent, un chat passe. La rumeur de la ville semble bien loin et la chaleur étouffante dissipée comme par enchantement.

Suites spacieuses

En regagnant la piscine carrée de l’hôtel, je regarde les quatre étages se détacher sur l’azur du ciel. Sobres et élégants, ils recèlent 136 chambres et 71 suites spacieuses, des restaurants, un hammam, des boutiques, des bars et une bibliothèque, reflets d’une élégance, d’un art de vivre et d’une tradition du raffinement.

C’est en 1920 que né l’idée de transformer le palais royal en hôtel de luxe. Sous l’impulsion des rois Hassan II et Mohammed VI, l’établissement se modernise tout en conservant son caché marocain et devient le fleuron de l’élégance et de l’hôtellerie de luxe connu dans le monde entier.

Jacques Garcia, décorateur à qui l’on doit l’Hotel Costes à Paris, a veillé à ce que les matériaux les plus nobles et les meilleurs talents soient déployés pour contribuer au glamour et à l’élégance de ce lieu mythique.

Marbre, zelliges, marqueterie, maroquinerie, tentures, verre… tout est ciselé, ouvragé dans la plus grande tradition berbère pour offrir un décor des Mille et une nuits au plus exigeant des voyageurs.

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Patios, fontaines, bassins, heurtoirs, portes traditionnelles, peintures, tapis se déclinent dans un agencement recherché qui procure lumière, fraîcheur, plaisir des sens et repos.

Des tons chauds, des lumières tamisées, des miroirs ciselés et des tissus riches confèrent à l’hôtel un confort chic et sans précédent. Je m’y perds avec délice et me soustraits pour un moment au temps. Au creux de mon lit. Sur une banquette de velours. Dans l’un des salons feutrés.

Cinéma

La Mamounia accorde une place importante à l’art et à la culture. Elle s’entoure des plus grands décorateurs et architectes pour ses rénovations et son entretien et ouvre ses portes aux gens de lettres et du 7e Art.

Depuis Alfred Hitchcock qui y tourna certaines scènes de son film L’homme qui en savait trop, La Mamounia prête son décor mythique aux cinéastes du monde entier et accueille chaque année les plus grands noms du cinéma, à l’occasion du Festival international du film de Marrakech. Steven Spielberg, Salma Hayek, Marion Cotillard, Monica Bellucci, entre autres, sont venus séjourner dans ce palace de Marrakech et ajouter à l’aura de la propriété.

Littérature

Résolument tournée vers la culture, la Mamounia s’est dotée d’une véritable bibliothèque et pousse la passion du livre jusqu’à créer son propre prix littéraire en 2010. Celui-ci récompense chaque année l’excellence marocaine francophone.

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Au mois de septembre, un jury international composé de sommités de la littérature, de l’enseignement et du journalisme, se rencontre dans les murs de la Mamounia pour débattre des livres retenus et choisir l’heureux lauréat de l’année.

Un moment très convoité par les lecteurs, les écrivains, les éditeurs et journalistes d’ici et d’ailleurs. Une formidable opportunité de discuter écriture et émotion dans un des lieux les plus enchanteurs de Marrakech.

Occasion que je ne manque pas en me mêlant joyeusement à Marie Laberge, Douglas Kennedy, Alain Mabanckou et Christine Orban, membres de ce 4e jury littéraire qui a remis le prix ce samedi 28 septembre à Rachid O pour son roman Analphabètes.

Pour le plaisir de lire, de se cultiver, de s’abandonner au plaisir des sens et à l’atmosphère ensorcelante du Maroc, séjourner à la Mamounia est un cadeau luxueux qu’il fait bon de s’offrir une fois dans sa vie.

Renseignements

mamounia.com
royalairmaroc.com

Auteur

  • Aurélie Resch

    Chroniqueuse voyages. Écrivaine, journaliste, scénariste. Collabore à diverses revues culturelles. Réalise des documentaires pour des télévisions francophones. Anime des ateliers d’écriture dans les écoles, les salons du livre et les centres culturels.

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