La Francofête étendue sur trois jours tire son bilan

«Cette année, c’était le test!»

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 03/11/2009 par Guillaume Garcia

L’extension de la Francofête sur trois jours, autour de la St-Jean cet été, était un véritable test pour l’équipe dirigeante, qui s’était mise en place au cours de l’année. La pluie s’est invitée et les chiffres de fréquentation ont fortement baissé comparé à l’an passé mais l’optimisme reste de rigueur, la communauté a répondu présent, c’est là le principal enseignement de l’édition 2009 de la Francofête.

À l’approche de sa 30e édition, qui aura lieu dans trois ans maintenant, la Francofête est devenue LE festival francophone incontournable du début de l’été.

Correspondant initialement à la fête de la St-Jean-Baptiste, patron des Canadiens-Français, le festival s’ouvre aujourd’hui aux nouvelles cultures francophones, comme le montre par exemple ce partenariat avec l’Association des Marocains de Toronto pour la démonstration culinaire lors de la Francofête 2009.

«On se doit de devenir l’image de notre francophonie», lance Mathieu Grainger, directeur général de la Francofête, lors de l’assemblée générale annuelle de l’organisme qui a eu lieu mardi dernier dans les locaux du Théâtre français de Toronto.

Attirer francophones et francophiles

Et à quoi ressemble la francophonie de Toronto? Elle est plus qu’hétéroclite avec comme point commun la seule langue de Molière, pas facile donc de la rassembler autour d’un projet commun. Mais Mathieu ne désespère pas et souhaite que l’on crée «un happening pour faire bouger tout le monde».

Publicité

La programmation de l’édition 2009 se voulait diversifiée, pour toutes les communautés, pour tous les âges. Malheureusement, le mauvais temps du samedi a été responsable de la baisse de fréquentation, 12 000 personnes en 2008 contre 6500/7000 cette année.

Cependant, le gros concert de la soirée du samedi est venu sauver l’affaire, le groupe Québécois Kaïn est parvenu à attirer plus de 2000 personnes sous le grand chapiteau de la scène Sirius à Harbourfront.

Avec un budget relativement limité pour un festival qui s’étire sur trois jours, la Francofête va continuer son partenariat avec le Centre Harbourfront, qui lui fournit les infrastructures et le matériel pour les concerts et l’accueil du public.

Les défis à venir

Comme le rappelle l’équipe d’organisation, la valeur de ce partenariat est très importante. Si le cadre du Centre Harbourfront est incontestablement agréable, le problème que rencontre la Francofête est l’absence de créations de revenus.

Aucun bénéfice d’entrées payantes, aucuns bénéfices sur les boissons ou la nourriture. Le festival vit uniquement grâce aux subventions. La Francofête doit d’ailleurs aller chercher de nouvelles subventions puisque, par exemple, le financement de la fondation Trillium se terminait cette année, après un projet sur trois ans.

Publicité

De grands défis attendent l’équipe de la Francofête mais elle peut compter sur le public pour la soutenir. Le premier défi, garantir une programmation intéressante et variée, si possible différente des artistes – que nous citerons pas – que l’on voit régulièrement au cours de l’année à Toronto.

Même s’il se murmure que la venue de Mes Aïeux avait coûté «les yeux de la tête», le résultat était sans appel, la scène Sirius ne pouvait contenir la foule venue pour le concert.

Faire bouger le monde et rassembler la communauté passera forcément par des têtes d’affiches connues et reconnues de tous.

L’an prochain, pour des raisons de dates, la Francofête ne pourra pas s’allier avec la Fête de la musique organisée par l’Alliance française de Toronto, une raison de plus pour soigner la programmation et le choix des têtes d’affiches.

Pour aider l’équipe en place à peaufiner cette réflexion, deux nouvelles personnes font leur entrée sur le C.A, il s’agit de Marie-Jennyne Mayard et Parisa Rezvani, en qualité d’administratrices.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur