La Franco-Fête pourrait déménager d’Harbourfront

La réussite passe par plus de revenus autonomes

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 23/10/2012 par Guillaume Garcia

La Franco-Fête 2012 a été une réussite, notamment grâce à la clémence de la météo, qui a offert trois jours de soleil aux festivaliers, mais la direction générale aimerait bénéficier de plus de marge de manœuvre au niveau de l’organisation et de la recherche de commanditaires.

Avec Ariane Moffatt, Samian, Mohombi, Alexis HK et bien d’autres encore, l’édition 2012 de la Franco-Fête, qui célébrait ses 30 ans, a été un franc succès. De nombreux francophones, mais également de nombreux anglophones qui passaient par là, sont venus assister aux concerts, ce qui prouve que la programmation était alléchante.

Avec une communication réduite financièrement, et une enveloppe globale moindre que les années précédentes, la direction de la Franco-Fête a tout de même fait de ce rendez-vous incontournable pour les francophones de Toronto, un événement d’une grande ampleur.

Il faut garder en tête que l’équipe de direction et le CA de la Franco-Fête ont dû faire avec un budget 2012 amputé de 148 850 $ par rapport à 2011, en raison de la difficulté à attirer les partenaires et de la suppression d’une subvention.

Des défis

Pourtant, le rapport de la direction générale, présenté par Daniel Simoncic mercredi dernier au Collège français de Toronto, à l’occasion de l’Assemblée générale annuelle de la Franco-Fête, présente plusieurs des aspects négatifs liés à l’organisation.

Publicité

Une véritable réflexion, quant à la localisation de la prochaine Franco-Fête, semble être en cours. «Toutes les options sont sur la table», explique-t-il.

«Le financement de l’événement fut un véritable défi», rappelle le rapport de la direction, puisque le Centre Harbourfront interdit la sollicitation de ses partenaires (RedPath, WestJet, Natrel, Pepsi…) mais aussi de ses compétiteurs.

«L’interdiction de mascotte, de bannières, de ventes de produits promotionnels, de sondages en plus de la stricte réglementation au niveau de l’habillage du site ont eu pour résultat une faible visibilité non seulement de l’événement, mais de ses partenaires», indique Daniel Simoncic.

L’équipe de direction et le C.A. de la Franco-Fête se trouvent devant une impasse sachant que d’un côté la Fondation Trillium leur demande de multiplier leurs revenus autonomes et que le Centre Harbourfront ne leur permet pas d’en générer.

Moins de restrictions

«Un déménagement vers un site présentant moins de restrictions pourrait permettre à l’événement de vendre des produits promotionnels, de vendre plus d’espaces à nos concessionnaires et exposants et de gérer la vente d’alcool sur le site, tous des éléments qui pourraient avoir un impact favorable et significatif sur les revenus autonomes», poursuit Daniel Simoncic dans son rapport.

Publicité

De plus, le Centre Harbourfront demande à la Franco-Fête d’établir la programmation très en avance pour sa propre communication, ce que la Franco-Fête ne peut pas toujours faire, car établissant sa programmation selon les subventions qu’on lui accorde, qui n’arrivent pas toujours en même temps.

On voit donc bien les défis qui se dressent devant l’augmentation de la part autonome des revenus de la Franco-Fête.

Le groupe Simoncic reconnaît que Harbourfront présente de nombreux avantages pour celui qui voudrait organiser un événement ponctuel, sans expérience. Mais il préférerait gérer de A à Z les différentes composantes de l’organisation du festival, ce qui lui donnerait plus de flexibilité.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur