Depuis son officialisation par une résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies en 1977, la journée est célébrée tous les 8 mars. Une date qui trouve son origine dans les manifestations de femmes au début du XXe siècle en Europe et aux États-Unis, réclamant de meilleures conditions de travail et le droit de vote.
Le droit des femmes a été, souvent, le fruit de leurs luttes et de leur acharnement. De nombreuses conventions, déclarations ont été adoptées par l’Assemblée générale.On pourrait notamment citer :
– La Convention sur les droits politiques de la femme du 20 décembre 1952
– La Déclaration sur l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes du 7 novembre 1967 ;
– La Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (résolution 34/180) du 18 décembre 1979; et,
– La Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes du 20 décembre 1993
Dans une communauté mondiale dominée par les hommes, donc potentiellement misogyne, la reconnaissance et surtout l’extension des pleins droits aux femmes ont été singulièrement lents. Au Canada par exemple, un rapport de l’Alliance canadienne féministe pour l’action internationale (l’AFAI) observe qu’ « en 2005, les femmes travaillant à plein temps, à longueur d’année gagnaient en moyenne 39 200 $, soit 70,5 % de ce gagnaient les hommes comparables. Les femmes syndiquées gagnent 93 % de ce que gagnent les hommes syndiqués alors que les femmes non syndiquées ne gagnent que 75 % de ce que gagnent les hommes non syndiqués ».
En 2007, poursuit le document, 31,4 % de toutes les femmes gagnaient moins de 12 $ l’heure, comparativement à 20,9 % des hommes.
Sur le plan politique, le Canada occupe la 47ème place sur 188 pays avec 69 députés-femmes (sur 308 sièges, soit 22%), se plaçant loin derrière le Rwanda, la Suède et Cuba qui occupent les premières places ! L’égalité ou la parité viendra un jour !
La violence, déni des droits de la femme !
En effet, c’est sur le plan de la violence que des bastions restent encore à prendre. Depuis 1998, en plus de ce qui existe, l’arsenal juridique international s’est enrichi avec l’ajout des auteurs de crimes sexuels, du viol, de l’esclavage sexuel, de la prostitution forcée, de la grossesse forcée, de la stérilisation forcée et d’autres formes de violence sexuelle à la longue liste de « graves violations » des Conventions de Genève. Malheureusement, rien ne semble assez dissuasif pour tempérer les prédateurs de tous genres ni apporter la moindre protection aux femmes, surtout dans les zones de conflit. Le Darfour, l’Est de la République démocratique du Congo en sont la triste illustration. Sous d’autres cieux, les femmes sont assassinées, défigurées au kérosène ou à l’acide sous prétexte d’adultère.
Cette violence, même dans les sociétés démocratiques et en paix, peut prendre des formes physique, psychologique ou affective, financière ou économique (lorsque le partenaire défend à la femme de travailler), spirituelle (interdiction de s’adonner aux pratiques religieuses ou spirituelles de son choix) ! Une liste indéterminable !
Au Canada, « la violence faite aux femmes est un problème grave » affirme la Fondation Canadienne des femmes, selon laquelle « une ou deux femmes sont tuées par un partenaire ou un ex-partenaire chaque semaine au Canada ».
Un constat simple s’impose : ce n’est pas l’adoption de lois draconiennes qui changerait les choses. Une véritable révolution dans la culture patriarcale des hommes est la clé à cette « Egalité » tant invoquée mais jamais atteinte.
La force des femmes
Publié 10/03/2009 par Darnace Torou
Publicité
Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur