L’année 2010 a été marquée, entre autres, par l’irruption de WikiLeaks sur la scène internationale, sonnant la fin de la culture du secret. Autre signe des temps: le créateur de Facebook, Mark Zuckerberg, a été choisi «personne de l’année» par le magazine Time.
Arthur C. Clarke et Stephen Baxter envisageaient déjà une société où une nouvelle technologie rendrait toute confidentialité, vie privée et intimité impossibles, dans le roman The Light of Other Days, publié en 2000.
Jusqu’à maintenant, la génération Facebook/Twitter/YouTube dévoile encore volontairement ses états d’âme et ses petits problèmes aux «amis» virtuels que ça peut intéresser. Personne n’est obligé d’avoir un compte Facebook, ni de recevoir un «tweet».
En théorie, les nouveaux médias sont soumis aux mêmes lois contre la diffamation qui régissent les médias traditionnels. En pratique, il est souvent plus difficile – et futile – de poursuive les internautes. Les sites Web les plus intéressants restent ceux des grands journaux, d’ailleurs les plus consultés quand surviennent des événements majeurs.
Nos gouvernements, institutions publiques et corporations n’ont pas encore fait le même voeu de transparence que nos ados. Mais on a de bonnes raisons de croire – de se réjouir – que les tentatives d’emprisonner Julian Assange et de couper les vivres à Wikileaks ou à d’autres entreprises de divulgation de renseignements officiels sont vouées à l’échec.