La Fête de la musique au studio Glenn Gould

Un spectacle plus qu'une fête

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Publié 04/05/2010 par Guillaume Garcia

Cette année, la Fête de la musique se fera à l’intérieur, ce qui ne correspond pas à la tradition, voilà ce qu’on a appris lors du lancement qui s’est tenu mercredi 28 avril à l’Alliance française de Toronto. Cette fête, créée par l’ancien ministre de la Culture, Jack Lang, doit être une fête qui amène la musique dans la rue pour tous les citoyens et gratuite. L’Alliance française de Toronto, qui gère l’événement ici, a fait le choix du Studio Glenn Gould de Radio Canada pour réussir à attirer du monde le 21 juin prochain, qui tombe un lundi. Sur le thème de la femme, cette fête de la musique intitulée Féminins pluriels se fait l’écho du combat des femmes pour le respect de leur dignité.

Pour cette édition de la Fête de la musique à Toronto, l’Alliance française a engagé un partenariat étonnant avec Oasis Centre des femmes pour permettre à celles victimes de violences de trouver un peu de réconfort lors d’un spectacle musical.

La fête de la musique de Toronto renaît chaque année avec un projet différent. L’an passé, elle s’était associée avec la Franco-fête pour une fin de semaine de concert en français, mais pour 2010, il s’est avéré difficile de combiner les deux dates du 21 et 24 juin, le 21 tombant un lundi et le 24 un jeudi. Il aurait fallu organiser la Saint-Jean en avance ou la Fête de la musique en retard. Voilà donc les raisons qui ont poussé Franco-fête et l’Alliance française à développer deux projets séparés pour cette année.

Pour coller à la tradition française du 21 juin, la Fête de la musique fait une entorse à une autre tradition, celle d’une fête qui se passe à l’extérieur. L’idée étant d’amener un maximum d’artistes dans la rue pour une soirée de musique, gratuite et sous les étoiles. L’Alliance française remplit deux des critères, beaucoup d’artistes et gratuit, c’est pas si mal!

Sous la direction artistique de Dominique Denis, cette fête de la musique est née d’une envie commune de Marc Auguste et de Dominique de travailler avec différentes artistes féminines venues de multiples horizons, pour un même spectacle.

Mission réussie, cinq femmes ont déjà confirmé leur présence: Danielle Duval, révélation rock torontoise depuis qu’une de ses chansons a été choisie pour figurer dans la série à succès Californication. L’accompagneront sur scène, Justine Gogoua, bien connue des Torontois et présente sur beaucoup d’événements communautaires, Amélie Lefebvre, Patricia O’Callaghan et Maryam Tollar, interprète de chansons qui sentent bon le soleil méditerranéen.

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Partenaire d’Oasis Centre des femmes, de Radio-Canada et du Centre francophone de Toronto, l’Alliance française endosse pour cette fête de la musique un costume d’acteur communautaire francophone qu’on ne lui connaissait pas. Pour Dominique Denis, directeur artistique de la fête de la musique, la démarche de l’événement de cette année est «plus communautaire qu’artistique», appuyée par Nathalie Fave, directrice d’Oasis, qui tient à faire savoir que ce genre de manifestation permet aux femmes de «sortir de l’isolement».

Aujourd’hui présente dans une centaine de pays, la Fête de la musique reste un événement caractérisé par sa gratuité et le fait qu’elle soit organisée dans la rue, avec les musiciens qui branchent leurs instruments à même les boutiques ou dans les bars.

En France, les petites communes n’organisent pas forcément la Fête de la musique le 21 juin, elles le font la fin de semaine la plus proche de cette date, sachant que la population ira voir cette fête dans une grande ville le soir du 21. Toronto aurait pu faire de même, le dimanche 20, profitant du jour de repos des francophones, et leur proposer un spectacle extérieur.

Féminins pluriels devrait tout de même faire salle comble lundi 21 juin; avec une capacité maximum de 340 personnes, le Glenn Gould Studio et son acoustique si particulière raviront les amoureux de spectacles de chansons.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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