La femme, cible commerciale de prédilection

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Publié 06/03/2012 par Karine Boucquillon

Lorsque je parcours la presse féminine, j’y cherche en vain des lectures nourrissantes pour l’âme et l’esprit, j’y cherche en vain des indices des avancées de la cause de la femme et me demande si cette presse reflète vraiment notre état mental.

C’est plutôt alarmant. Des dizaines de magazines nous imposent leurs critères – tous les mêmes – et nous dictent que penser, que dire, que porter, à qui et à quoi ressembler, et nous tombons dans le piège.

J’ai sous les yeux la publicité d’une clinique esthétique. Leurs promesses? Faire de nous une autre femme. Nouveaux seins, nouvelles lèvres, nouveau nez, nouveau visage… et même un rajeunissement des parties intimes.

Être une femme serait-ce un état qui se réduit à tenter désespérément de ressembler à une image de magazine? Pour qui, pour quoi? Pour les hommes, pour éveiller leur désir? Et puis? Quel bonheur espérons-nous en tirer?

Pour notre homme? Nous aime-t-il vraiment et nous veut-il authentique ou bien attend-il de nous que nous nous conformions aux diktats de l’apparence et des modes?

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Le grand pouvoir des médias à vocation commerciale est de nous imposer des normes arbitraires et de mettre en exergue ce qui nous en sépare. Et c’est exactement cette brèche qui nous faire souffrir… et acheter. Parfois à prix d’or.

C’est également cette brèche qui divise les femmes: «Diviser pour mieux régner» dit le dicton. Nous leur laissons le pouvoir d’influencer tous les aspects de nos vies, l’avons-nous consciemment décidé ou bien en sommes-nous victimes?

Interrogeons-nous sur l’état d’«être femme». Dans mes critères à moi, une belle femme est un être bien dans sa peau, car elle a l’audace et le courage d’être fidèle à elle-même, elle se bat pour ses valeurs, librement, quelque soit son âge et ses origines socioculturelles.

Le jour où nous réaliserons que le pouvoir de changer les choses est en nos mains, le monde aura un autre visage. Le jour où nous serons solidaires, le monde aura un autre visage.

Par la désinformation, la presse féminine entretient l’ignorance et, ce qui va de pair, la complaisance au commérage et à la superficialité. Personnellement j’aspire à une presse féminine qui honore la femme et l’encourage à vivre une vie qui lui ressemble, une vie qui nourrisse son âme, qui nourrisse son cœur.

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Karine Boucquillon est Coach de femmes www.womenofheartnetwork.comet collaboratrice à l’émission Y’a pas deux matins pareils à Radio-Canada

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