Lorsque je parcours la presse féminine, j’y cherche en vain des lectures nourrissantes pour l’âme et l’esprit, j’y cherche en vain des indices des avancées de la cause de la femme et me demande si cette presse reflète vraiment notre état mental.
C’est plutôt alarmant. Des dizaines de magazines nous imposent leurs critères – tous les mêmes – et nous dictent que penser, que dire, que porter, à qui et à quoi ressembler, et nous tombons dans le piège.
J’ai sous les yeux la publicité d’une clinique esthétique. Leurs promesses? Faire de nous une autre femme. Nouveaux seins, nouvelles lèvres, nouveau nez, nouveau visage… et même un rajeunissement des parties intimes.
Être une femme serait-ce un état qui se réduit à tenter désespérément de ressembler à une image de magazine? Pour qui, pour quoi? Pour les hommes, pour éveiller leur désir? Et puis? Quel bonheur espérons-nous en tirer?
Pour notre homme? Nous aime-t-il vraiment et nous veut-il authentique ou bien attend-il de nous que nous nous conformions aux diktats de l’apparence et des modes?