Il fait encore nuit et la température est bien au-dessous de zéro. La ville de Whitehorse se prépare néanmoins à une grande aventure. Celle qui draine chaque année des centaines d’athlètes, d’inconditionnels et de touristes dans la capitale du Yukon. La Yukon Quest. Une course en chiens de traîneau qui se poursuit sur dix jours de Whitehorse, Yukon, à Fairbank, Alaska.
Tout est encore calme, alors que j’arpente ce terrain gelé à l’aube du grand départ de la course. Puis des camions arrivent, un par un, silencieux. Des hommes en descendent et déchargent leur traîneau, leur équipement. Finalement, leur équipage. Une quinzaine de chiens environ.
Alors, tandis que l’ombre cède peu à peu la place à la lumière, l’agitation se répand, fébrile. Les chiens sortis de leur cage déchirent le silence de leurs aboiements.
Tandis que les hommes s’activent silencieusement, les bêtes prennent la parole. Et l’espace. Excités à l’idée de courir, les chiens ne tiennent plus en place. Bientôt, les journalistes envahissent le terrain et les habitants sortent. Encore quelques heures et la course sera lancée.
Vingt-cinq coureurs au total – des mushers – participeront à la course. Ils viennent du Canada et des États-Unis. Parmi eux, des vétérans et des nouveaux venus.