La coupe du monde de soccer féminin au Canada!

On dit souvent que la seule chose qui intéresse les filles dans le soccer c’est de voir 22 types musclés courir en short pendant 90 minutes. On s’étonne presque dans ce cas que les hommes regardent si peu le soccer féminin! Jeudi dernier, 3 mars, le Canada a été choisi par la FIFA pour accueillir la coupe du monde de soccer féminin en 2015, mais bon, pour le coup, le Canada n’a pas vraiment de mérite à recevoir la compétition, il était le seul pays en course. Si cette situation cocasse – imaginez une seule seconde une candidature unique pour la coupe du monde masculine de soccer – en dit long sur l’intérêt que l’on porte aux compétitions féminines, voilà une bien belle occasion pour le Canada de montrer que les filles savent aussi jouer au ballon.

L’équipe nationale féminine canadienne de soccer jouit d’un palmarès un peu plus étoffé que son homologue masculine.

En 2003, elle terminait à la quatrième place de la coupe du monde. Elle a aussi remporté la Gold Cup en 1998, tournoi auquel participent les nations affiliées à la CONCACAF (zone Amérique de la FIFA) et qualificatif pour la coupe du monde. L’équipe reste sur une note plus amère avec une élimination au premier tour de la dernière coupe du monde de 2007.

Il leur faudra faire mieux lors de la prochaine coupe du monde qui va se dérouler cette année (du 26 juin au 17 juillet) en Allemagne, pour paraître crédible sur la scène internationale avant de devenir le pays hôte de celle de 2015.

En 2015, la coupe du monde féminine passera de seize à vingt-quatre équipes participantes et le nombre de matchs de trente-deux à cinquante-deux rencontres.

Le Canada, à la faveur d’une nouvelle politique d’attribution de la FIFA accueillera également la Coupe du Monde féminine U-20 de la FIFA 2014, ce qui permettra certainement d’accroître encore la visibilité de ce sport, où les femmes représentent déjà 43 % des licenciés.

«Nous désirons remercier la FIFA d’avoir confié cet événement prestigieux à l’Association canadienne de soccer», a souligné Dr Dominic Maestracci, président de l’Association canadienne de soccer. «Nous sommes dédiés à la croissance du soccer féminin, tant à l’échelle internationale qu’au niveau national, ici même au Canada. Nous prévoyons un événement futur couronné de succès qui aura sans doute une influence marquée sur le sport dans ce pays, tout comme tant d’autres compétitions réussies de la FIFA du passé».

Les Canadiens ont montré leur ferveur à défendre une équipe nationale lorsque celle-ci participe à un tournoi international. On a pu le voir lors des Jeux olympiques de Vancouver avec le hockey, ou encore avec les championnats du monde hockey junior en 2010. Si l’équipe canadienne de soccer féminin veut s’attirer le soutient du public, il lui faut absolument bien paraître cet été en Allemagne.

Le soccer prend de plus en plus de place dans le coeur des Canadiens et en 2015, au moins trois villes canadiennes (Toronto, Vancouver et Montréal) auront une équipe de soccer inscrite en Major League Soccer, la meilleure ligue de soccer nord-américaine, ce qui apportera un élan local important pour le soccer au Canada.

Vancouver et Montréal font également partie des villes retenues par la candidature canadienne, avec cinq autres villes, Edmonton (AB), Winnipeg (MB), Ottawa (ON), Halifax (N.-É.) et Moncton (N.-B.).

Eh oui, Toronto ne fait pas partie de cette liste, il faudra donc se déplacer si l’on veut suivre en direct les matches!

Allez, il vous reste quatre ans pour vous préparer à soutenir votre équipe préférée!

Pas une première

L’Association canadienne de soccer a autrefois accueilli bon nombre de compétitions réussies de la FIFA en commençant par la Coupe du Monde U-17 de la FIFA au Canada en 1987; l’édition inaugurale de la Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA en 2002, et la Coupe du Monde U-20 de la FIFA en 2007. Le Canada a notamment organisé un événement record avec la Coupe du Monde U-20 de la FIFA 2007 en attirant près de 1,2 million de spectateurs aux cinquante-deux matches du tournoi avec un taux de rentabilité économique d’environ 259 millions $. La compétition de 2007 a livré un excellent rendement non seulement pour le gouvernement fédéral, mais également pour les gouvernements provinciaux et municipaux avec plus de 43 millions $ en recettes fiscales aux trois niveaux en total.