Les deux premiers ministres albertains qui avaient précédé Jim Prentice, Alison Redford et Ed Stelmach, avaient causé la surprise en se faisant élire chef du Parti progressiste-conservateur contre des favoris plus traditionnels. C’était un premier signe que tout ne tournait pas rond au pays du pétrole et des cowboys.
Même si elle avait réussi à conserver une majorité face à un assaut impressionnant du parti Wildrose de Danielle Smith en 2012, Redford a démissionné deux ans plus tard suite à des petits scandales de dépenses personnelles et des accrochages avec d’autres personnalités de son parti.
Avec l’ancien ministre fédéral Jim Prentice, respecté de tous et considéré comme un candidat potentiel à la succession de Stephen Harper, on ne prenait pas de risques, la dynastie conservatrice albertaine était entre bonnes mains.
Encore avant Noël, Jim Prentice paraissait si bien en selle que Danielle Smith (la chef de l’opposition!) et huit autres députés Wildrose ont rejoint les rangs du parti au pouvoir. Du jamais vu. Soi-disant pour mieux affronter les difficultés découlant de la baisse mondiale des prix du pétrole. Au diable les principes, les promesses, la démocratie…
Puis, un budget déficitaire, avec des hausses de taxes et un plafonnement des dépenses… Suivi du déclenchement d’élections prématurées…