Au Canadian Club de Toronto, mercredi passé, Michael Sabia, le président-directeur général de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), a présenté les biens fondés par les millions de salariés, retraités et investisseurs du second fonds de pension en importance au Canada.
En exposant certains placements clés du groupe québécois aux décideurs financiers et investisseurs présents à ce déjeuner d’affaires, il souligne sa volonté de démarquer sa politique des investissements spéculatifs.
Le dirigeant de la CDPQ connaît les raisons de sa nomination à la tête du groupe en 2009 en plein coeur de la dernière crise financière. En déclarant «les marchés sont dominés par des investisseurs focalisés par les résultats trimestriels», Michael Sabia dénonce les approches «court-termistes» et signifie qu’elles nuisent aux développements économiques.
Il explique que les décideurs sur des marchés volatils ne peuvent pas déterminer leurs stratégies sur les seuls «ajustements de taux d’intérêt» de banques centrales.
«Nous sommes des bâtisseurs et non des marchands», proclame Michael Sabia. La Caisse veut en finir avec les produits dérivés et autres titres boursiers sans adossement à des actifs réels. Son chef affirme accorder sa confiance aux dirigeants d’entreprises mondiales de «première qualité» en ayant réorienté stratégiquement 50 milliards $ de cette réserve publique.
«Les entrepreneurs ont une profonde compréhension des actifs dans lesquels ils investissent», signale le patron de la Caisse, précisant que le portefeuille de titres du groupe comprend désormais au Canada les entreprises Couche Tard, Canadian National ou Manulife.