Après avoir reçu un Juno en 2010, pour le meilleur album francophone de l’année, et avoir été le premier groupe francophone à remporter un Prix Polaris pour le meilleur album canadien de l’année, Karkwa commence à se faire un nom sur la scène torontoise. Les Québécois reviennent dans la Ville Reine pour un concert samedi soir prochain, au Lee’s Palace et comptent bien surfer sur réussite actuelle pour séduire le public anglophone.
Karkwa existe depuis quasiment 15 ans maintenant et chante en français, ce qui pour conquérir les anglophones n’est pas forcément le chemin le plus facile.
«Au Québec, le public est tout de suite vendu! En Ontario pour le moment c’est plus de la curiosité. Ce n’est pas comme en France, ou on commence à être un peu mieux connus. On pourrait chanter en anglais, mais j’aime trop la langue française. Et puis je ne suis pas assez bon pour écrire au même niveau en anglais. C’est sûr que quand on voit des groupes comme Arcade Fire, on se dit qu’on ne connaîtra certainement jamais ça», explique Louis-Jean Cormier, le chanteur du groupe.
Karkwa vient à Toronto promouvoir leur dernier album, Les Chemins de verre, qui leur a rapporté le Juno et le Polaris. Enregistré en France, il est le résultat d’une histoire d’amour entre le groupe et un manoir français transformé en studio.
«On est rentré en studio sans plans. C’était vraiment de la recherche création et ça a donné 17 chansons. On a bricolé entre trois tournées. On a fait 21 jours d’enregistrement et 20 chansons! On s’amusait et le défi c’était de faire une chanson par jour.»