Des parents de Toronto qui n’en peuvent plus d’attendre une école secondaire francophone dans l’Est de Toronto ont décidé de s’organiser. Radio-Canada a appris qu’ils viennent d’embaucher Nicolas Rouleau, l’un des avocats qui a gagné l’an dernier une cause majeure sur l’éducation en milieu minoritaire en Colombie-Britannique.
Cette victoire des parents de l’école Rose-des-Vents inspire le groupe de parents de l’Est de Toronto, dont Lianne Doucet, mère de trois filles. L’école secondaire francophone la plus proche de chez elle, le Collège français du Conseil scolaire Viamonde, est à 45 minutes en transport en commun.
Sa fille aînée a passé tout son secondaire à faire ce trajet pour se rendre au Collège Français. Sa deuxième fille a choisi de se tourner vers une école anglophone, entre autres parce que c’était plus proche de la maison et parce qu’il y avait plus d’activités. «Ma deuxième fille qui est passée à l’école anglaise me parle rarement en français […] c’est déchirant», laisse tomber Lianne Doucet.
Et sa dernière fille va, elle aussi, devoir faire un long trajet en autobus si elle veut continuer l’école en français au secondaire l’an prochain.
Pourtant, le quartier Leslieville où elle habite, tout comme ceux aux alentours, comme les Beaches et Danforth, compte de nombreux francophones. En 2011, environ 4000 résidents du secteur avaient le francais comme langue maternelle, selon Statistique Canada.