OK, ça se dit mal. Les gens ne se souhaitent pas «de l’économie» en s’embrassant au Réveillon du Jour de l’An. Peut-être «des économies», comme dans «santé et prospérité». Ou «une meilleure économie» en 2010, comme dans «meilleure chance la prochaine fois», considérant les difficultés de 2008-2009.
Mais on pourrait quand même se souhaiter «de l’économie», comme dans «une meilleure compréhension de l’économie», des causes de ses progrès et de ses reculs, des conditions favorables à la prospérité ou au contraire annonciatrices de crises.
Cette intelligence économique a fait cruellement défaut, ces dernières années, chez à peu près tous les intervenants dans notre société.
Elle brillait par son absence à la récente conférence internationale sur le climat à Copenhague où, au nom d’une science détournée et manipulée, les dictateurs des pays sous-développés et ceux qui aimeraient bien devenir dictateurs chez nous ont cherché à nous orienter vers une catastrophe économique bien plus certaine que la catastrophe climatique qui leur sert de justification.
Heureusement, la montagne Copenhague a accouché d’une souris. La création d’un marché international du carbone – l’arnaque suprême à côté de laquelle celles des dot.com en 2000 et des subprimes en 2008 ressembleront à du travail d’amateur – est remise à plus tard et soumise à des conditions de transparence qui limiteront les dégâts quand on s’y aventurera quand même pour prétendre «sauver la planète».