Il y a vingt ans, l’Organisation Mondiale de la Santé, lançait la première journée de lutte contre le SIDA sous l’appellation symbolique «1988: Un monde uni contre le sida». Le monde sortait, apparemment, d’une léthargie qui avait déjà entraîné des millions de morts.
A l’époque, le virus d’immunodéficience acquise (VIH) semblait avoir élu domicile en Afrique. Aux Etats-Unis où les tous premiers ont été diagnostiqués, on a cherché à en attribuer la paternité aux Haïtiens ayant vécu en Afrique. Les Africains, eux, caustiques, définissaient initialement le sigle SIDA par «Syndrome Inventé pour Décourager les Amoureux», puis de «Salaire Insuffisant, Difficilement Acquis» avec les politiques d’ajustement structurel. Finalement, l’hécatombe a défini la nouvelle pandémie comme, «Syndrome Inventé pour Décimer les Africains»! Après tout, les chiffres se passent de commentaires!
En fait, le monde s’est toujours montré UNI, dans le constat et aux conférences: «Au 30 juin 2009, il y a eu: 33 millions de séropositifs, deux millions de morts, un prix Nobel de médecine, quelques millions de morts.» Une petite baisse par rapport à 2008! Mais le malade, ou le futur malade se demande quoi dans tout cela? Qu’a-t-on fait contre cette maladie?
L’homme est-il devenu incapable, après avoir satisfait son ingéniosité en dominant le dinosaure puis son espèce, après être allé sur la lune, de se protéger contre le SIDA? Peut-il s’autodétruire? C’est possible car le 11 novembre dernier, la presse rapporte que «les services de santé publique du Chili ont peut-être négligé d’informer au moins 512 personnes qu’elles étaient séropositives» Comment penser que cela puisse se produire? Aux humains de comprendre… C’est pourquoi, le thème de la journée 2008, «Mener – S’activer – Responsabiliser» devrait aider à s’engager dans la lutte. Surtout les jeunes!