Journée SIDA: sous le signe de la responsabilité

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Publié 02/12/2008 par Darnace Torou

Il y a vingt ans, l’Organisation Mondiale de la Santé, lançait la première journée de lutte contre le SIDA sous l’appellation symbolique «1988: Un monde uni contre le sida». Le monde sortait, apparemment, d’une léthargie qui avait déjà entraîné des millions  de morts.  

A l’époque, le virus d’immunodéficience acquise (VIH) semblait avoir élu domicile en Afrique. Aux Etats-Unis où les tous premiers ont été diagnostiqués, on a cherché à en attribuer la paternité aux Haïtiens ayant vécu en Afrique. Les Africains, eux, caustiques, définissaient initialement le sigle SIDA par «Syndrome Inventé pour Décourager les Amoureux», puis de «Salaire Insuffisant, Difficilement Acquis» avec les politiques d’ajustement structurel. Finalement, l’hécatombe a défini la nouvelle pandémie comme, «Syndrome Inventé pour Décimer les Africains»! Après tout, les chiffres se passent de commentaires!

En fait, le monde s’est toujours montré UNI, dans le constat  et aux conférences:  «Au 30 juin 2009, il y a eu: 33 millions de séropositifs,  deux millions de morts, un prix Nobel de médecine, quelques millions de morts.» Une petite baisse par rapport à 2008! Mais le malade, ou le futur malade se demande quoi dans tout cela? Qu’a-t-on fait contre cette maladie?

L’homme est-il devenu incapable, après avoir satisfait son ingéniosité en dominant le dinosaure puis son espèce, après être allé sur la lune, de se protéger contre le SIDA? Peut-il s’autodétruire? C’est possible car le 11 novembre dernier, la presse rapporte que «les services de santé publique du Chili ont peut-être négligé d’informer au moins 512 personnes qu’elles étaient séropositives» Comment penser que cela puisse se produire? Aux humains de comprendre… C’est pourquoi, le thème de la journée 2008, «Mener – S’activer – Responsabiliser» devrait aider à s’engager dans la lutte. Surtout les jeunes!

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Au Canada, les jeunes représentent à peine 3,4 % des cas cumulatifs de sida déclarés. Malgré ces faibles proportions, les données sur les comportements à risque des jeunes montrent les potentialités de transmission du VIH. Selon la Fondation canadienne de recherche sur le SIDA,  une étude nationale a montré qu’environ 50 % à 60 % des élèves de 9e et de 11e année pensent qu’un vaccin est disponible pour prévenir le VIH/sida. La même enquête a trouvé que 36 % des élèves de 11e année pensent qu’il existe un traitement contre le VIH/sida!
 
Des efforts d’information ont été faits dans le domaine de la sensibilisation. Et la protection doit être de rigueur! Tenez: Comment un homme peut avoir infecté plus de treize femmes? Cela s’est passé au Canada, et le procès est actuellement en cours…
 

Quête de l’information et responsabilit?

A Toronto, des organismes existent pour informer et  sensibiliser: ACT, APAA, BlackCap, AASAP, WHIWH, CFT/CMSC… Des sigles qu’il faut découvrir, sur le site d’AIDS Committee of Toronto. Les Torontois, jeunes et moins jeunes devraient se réveiller, car le SIDA existe. C’est un adversaire insidieux.  C’est une équation avec d’innombrables inconnues et nul ne sait ce qui peut arriver. A l’instar de cette femme qui a raconté sa tragédie (au sens kafkaïen du terme): elle a été infectée… par son mari. Un mari en qui elle croyait, mais qui jouait sur plusieurs tableaux!

Alors les jeunes, vous qui êtes l’avenir, soyez  actifs… mais restez responsables. Discutez avec votre partenaire. La vie est belle, et il faut vivre comme si on ne devait jamais mourir, pour reprendre la célèbre formule d’Arthur Schopenhauer. Mais ne vivez pas dangereusement!

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