Une floppée de mémoires et de déclarations en faveur de la création d’une université franco-ontarienne circulaient en prévision de l’adoption, au Grand Rassemblement de la francophonie ontarienne à Toronto samedi, d’un Plan stratégique communautaire qui était certain d’y inclure cette revendication.
Même le nouveau chef du Parti progressiste-conservateur de l’Ontario, Patrick Brown, accompagné de sa critique aux Affaires francophones Gila Martow (Thornhill), est venu redire son appui à l’université franco-ontarienne à la tribune du Grand Rassemblement, vendredi midi, lors d’un événement auquel participait également la libérale Marie-France Lalonde (Ottawa-Orléans), adjointe parlementaire de la ministre Madeleine Meilleur, et le député néo-démocrate Taras Natyshak (Essex), qui ont abondé dans le même sens.
Patrick Brown, qui est député de Simcoe Nord comprenant notamment la ville de Penetanguishene où a accosté l’exlorateur Samuel de Champlain en 1615, s’est dit heureux d’avoir participé cet été à Penetanguishene aux reconstitutions historiques et commémorations du 400e anniversaire de la présence francophone en Ontario.
La semaine dernière, la Fédération des aînés et des retraités francophones de l’Ontario (FARFO) a souligné son appui à la création d’une nouvelle université de langue française à Toronto, estimant que «la gouvernance des institutions postsecondaires est essentielle pour assurer la pérennité de la communauté franco-ontarienne».
Selon la présidente Élizabeth Allard, «la création d’un volet Université des Aînés à cette université de langue française serait un atout pertinent vu le vieillissement de la population». Un tel volet permettrait de suivre une formation et d’assister à des cours ou conférences tout au long de la vie, sans limite d’âge ni condition d’entrée.
On sait qu’en février dernier, suite à plusieurs mois de consultation menant à des «États généraux» sur la question, l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (organisatrice du Grand Rassemblement annuel), le Regroupement étudiant franco-ontarien (RÉFO) et de la Fédération de la jeunesse franco-ontarienne (FESFO) en ont fait la demande officielle à Queen’s Park.