Jacques Israelievitch et son fils en concert à l’AFT

Le talent est parfois génétique

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Publié 18/01/2011 par Guillaume Garcia

Ils n’avaient pas joué ensemble depuis près de deux ans (si l’on enlève le concert de la veille!) lorsque père et fils Israelievitch se sont présentés sur la scène des mini-classiques de l’Alliance française de Toronto vendredi soir dernier. Violoniste de renom, ancien premier violon de l’orchestre symphonique de Toronto, qu’il a parfois également dirigé, Jacques Israelievitch a transmis sa passion de la musique à son fils, Mickael, percussionniste professionnel avec l’orchestre de chambre de St-Paul, au Minnesota. Quand les baguettes rencontrent l’archer, le résultat vaut le détour.

Auteurs de plusieurs disques ensemble, le père et le fils ont commencé à jouer de manière sérieuse lorsque Mickael avait 14 ans, pour les 50 ans de son père.

«Ma femme a commandé sept œuvres à des compositeurs, dont une pour violon et marimba. Elle avait prévenu le compositeur que Mickael commençait seulement le marimba. Mais finalement, le compositeur, Mickael Colgrass, a réfléchi et a choisi d’écrire comme pour un musicien professionnel et a dit que mon fils ferait ce qu’il fallait pour pouvoir la jouer», se rappelle Jacques Israelievitch, aujourd’hui professeur de musique à l’Université York.

Un plaisir partagé

Pour lui, jouer avec son fils reste tout de même dans le cadre professionnel même s’il reconnaît «un plaisir spécial, dans une relation très différente des travaux ménagers!»

Son fils a commencé à jouer des percussions à 12 ans, sans être poussé, mais encouragé par la suite, par son père. Confronté très tôt aux concerts et à la musique, Mickael Israelievitch explique s’être construit par rapport à la musique de son père. Il fait d’ailleurs tout pour jouer le plus souvent possible avec lui.

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«Ce n’est pas stressant du tout, c’est un immense plaisir.» Ce soir-là, ils ont proposé une dizaine d’œuvres, avec un violon d’un côté et de l’autre, un marimba, une caisse claire et un djembé.

Le marimba

«C’est ça que j’aime avec les percussions, c’est le choix. Tu peux taper sur n’importe quoi», s’amuse Mickael.

Si beaucoup de gens connaissent la caisse claire et le djembé, le marimba reste un instrument bizarre de prime abord. Cela ressemble à un xylophone, mais est fabriqué en bois, et se décompose comme un piano, avec un étage qui correspond aux touches blanches et l’autre aux touches noires.

Il en existe de plusieurs tailles et celui dont Mickael Israelivitch a joué vendredi était «vraiment grand», selon ses propres mots.

Ayant fait ses classes à New York, puis à Boston, avant d’intégrer le New World Symphony Orchestra de Miami et finalement l’orchestre de chambre de St-Paul, Mickael maîtrise parfaitement son instrument, qui se joue avec deux ou quatre baguettes, dont le bout frappant le bois est recouvert d’une boule plus molle.

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Le marimba (photo ci-dessus) s’accorde très bien avec le violon, et père et fils n’ont pas perdu de temps pour nous faire découvrir leur répertoire et aussi celui de Jean-Sébastien Bach.

Mickael est ensuite passé à la caisse claire et a terminé au djembé dans une œuvre intitulée Djembach, où il accompagne son père sur des airs inspirés de Bach, mais au djembé. Un savant mélange rarement entendu et rarement vu. Jouer du djembé en suivant une partition n’est pas chose courante, sauf pour un percussionniste professionnel!

Le public a été largement conquis par le duo complice de musiciens familiaux. Une expérience à renouveler!

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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