Intimidation: la loi du silence

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Publié 16/04/2013 par COPA

Beaucoup d’enfants intimidés ou témoins d’intimidation souffrent en silence. Les jeunes qui ont recours à l’intimidation forcent la personne ciblée et les témoins à garder le secret et les menacent souvent de représailles. Cette loi du silence permet à l’intimidation de se répandre.

L’intimidation se produit dans un contexte de déséquilibre de pouvoirs, réel ou perçu, entre l’enfant qui a recours à l’intimidation et l’enfant ciblé(e). L’enfant qui a recours à l’intimidation veut du pouvoir et choisit de l’obtenir en intimidant les autres. L’enfant intimidé(e) craint continuellement pour sa sécurité. Elle ou il a peur ou apprend à avoir peur du pouvoir de la personne qui l’intimide.

Les jeunes ne signalent pas l’intimidation non seulement parce qu’ils craignent le pouvoir de la personne qui a recours à l’intimidation, mais aussi pour éviter d’être étiquetés comme des «porte-paniers», des «rats» ou des «snitch». Elles et ils ne veulent pas causer des problèmes et aggraver la situation.

Si les adultes n’interviennent pas, les témoins arrivent à croire que les personnes qui ont du pouvoir ont le droit d’agresser les autres et qu’elles jouissent d’une meilleure position sociale. Par conséquent, les témoins peuvent être tentés de reproduire les actes d’intimidation pour avoir le même statut.

En développant l’empathie chez les enfants, on peut briser la loi du silence et le cycle de l’intimidation. En reconnaissant les sentiments que vivent les autres, les jeunes seront en mesure de mieux comprendre les répercussions de leurs actes. Elles et ils seront plus susceptibles de dénoncer les actes d’intimidation.

Les adultes peuvent aussi encourager les jeunes à parler ouvertement de leurs problèmes et à obtenir de l’aide. Il est important qu’elles et ils reconnaissent le risque pris par une ou un élève quand elle ou il décide de signaler des actes d’intimidation.

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L’élève qui demande de l’aide ou qui refuse de coopérer avec une personne qui a de l’influence fait preuve de beaucoup de courage. Les adultes du milieu scolaire peuvent guider et soutenir l’enfant qui s’oppose à l’intimidation et à toute autre forme d’injustice.

Lorsque le milieu est sécuritaire, les enfants peuvent poser des gestes proactifs et dévoiler les situations d’intimidation.

Respecter la confidentialité de l’élève et conserver son anonymat (autant que possible) sont des facteurs essentiels à la création et au maintien d’un environnement sécuritaire et propice pour mettre fin à la loi du silence.

Cet article est rédigé par le Centre ontarien de prévention des agressions (COPA). Pour en savoir plus sur son approche et pour obtenir plus d’information sur l’atelier destiné aux adultes, visitez le site www.infocopa.com

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