Il y a des couples qui discutent de sport ou de vedettes le matin au petit-déjeuner, après (ou avant) avoir réglé les affaires de la famille et le cas des amis. Chez nous, on discute de la burqa.
En fait, on lit le journal et on discute de l’actualité en général; donc, ces temps-ci, de la possibilité d’interdire au Canada le niqab, qui voile le visage des musulmanes, et la burqa, qui recouvre tout.
Comme les Belges et peut-être bientôt les Français, les Hollandais et d’autres Européens, ma femme veut une interdiction totale, partout, tolérance zéro.
Je suis plutôt Québécois, acceptant une prohibition dans les services publics mais réticent à intervenir sur le trottoir ou au centre d’achats. Comment ferait-on? La police leur courrait après pour leur découvrir le visage, les emmener au poste et les accuser d’un méfait passible d’amende, comme pour quelqu’un qui se promènerait tout nu?
Curieusement, ma femme n’aime pas mon idée de limiter l’immigration en provenance des pays d’où viennent les intégristes, et de refouler les familles qui arrivent avec des femmes voilées. Ce serait de la « discrimination », craint-elle, en plus d’être inefficace parce que les hommes ordonneraient à leurs femmes d’ôter leur voile à l’aéroport pour le remettre dès la frontière franchie.