Pensez vite: quelle est la dernière fois que les États-Unis ont déclaré la guerre à un autre pays?
Au début du mois, quand Barack Obama a promis de «dégrader et détruire» l’État islamique (ÉI) par des bombardements en Irak et en Syrie?
Non, le président n’a pas demandé pour cela l’approbation du Congrès, seule instance américaine mandatée par la Constitution pour voter une déclaration de guerre en bonne et due forme. Tout au plus a-t-il consulté les chefs des Démocrates et des Républicains des deux chambres avant d’autoriser ce nouvel engagement (après le retrait officiel des forces américaines d’Irak en 2011).
L’invasion de l’Irak, en 2003, n’avait pas non plus été précédée d’une déclaration de guerre formelle. Le président George W. Bush invoquait une résolution du Congrès autorisant l’usage de la force contre la «menace» posée par l’Irak: le mensonge sur «armes de destruction massive».
Cette résolution s’ajoutait à une autre carte blanche votée en 2001, suite aux attentats du 11 septembre à New York et Washington, autorisant le président à utiliser «toute la force nécessaire contre les nations, organisations ou personnes ayant planifié, autorisé, commis ou aidé» les attaques terroristes.