Initiatives scolaires pour soutenir Haïti

Témoignages d’élèves et d’enseignants

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Publié 02/03/2010 par Annik Chalifour

Nombre de témoignages continuent d’affluer suite au séisme qui a frappé Haïti. Parmi celles et ceux touchés par la tragédie, on retrouve plusieurs élèves et enseignants des écoles francophones de Toronto. Au cours des dernières semaines, les écoles de nos deux Conseils scolaires catholique et public ont mis sur pied de nombreuses initiatives par solidarité avec la communauté haïtienne. En voici un aperçu.

Le 8 février dernier, l’école secondaire Collège français du Conseil scolaire de district Centre-Sud-Ouest (CSDCSO) publiait son journal étudiant baptisé Eurek@, sous le thème d’une édition spéciale dédiée à Haïti.

Alison Vicrobeck, élève de 11e année, et Daniel Sisgoreo, élève de 12e année, sont les instigateurs du journal, sous la supervision de Robert Drapeau, enseignant de français et responsable du département de français et du dossier de littératie.

Près d’une vingtaine d’élèves de 11e et 12e année ont participé à la recherche d’informations et de photos, ainsi qu’à la rédaction d’articles qui font partie de cette édition vouée à soutenir la communauté haïtienne.

Cri du coeur

«Mes élèves ont voulu lancer un cri du coeur, un cri de l’âme: Aidons-les! Le premier choc passé, ils ont voulu parler, dire ce qui les blessait dans la tragédie haïtienne. Leurs réactions ont composé le journal», explique Robert Drapeau.

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Deux enseignants du Collège ont également contribué à cette édition spéciale, dont M. Drapeau sous la forme d’un commentaire intitulé Nous sommes une victime, ainsi qu’un poignant témoignage Mes yeux n’ont plus de larmes, offert par Jacqueline Jean-Baptiste, enseignante retraitée d’origine haïtienne.

«Il est essentiel de démontrer notre solidarité pour les élèves et les enseignants de notre communauté d’école qui sont affectés par le désastre en Haïti», affirme Alison, qui planifie de poursuivre ses études postsecondaires en journalisme.

Textes d’opinion

«Le but de notre journal démarré l’an dernier est d’informer les élèves, mais aussi de leur donner une voix pour qu’ils puissent communiquer leurs opinions sous diverses formes, l’écriture, la photographie, le dessin», soutient-elle.

«Depuis le 13 janvier, je suis si blessée par ce que je vois et entends sur le pays que je ferme la télévision et n’ouvre plus les journaux et Internet. Je voudrais être sourde et aveugle», rédige une élève d’origine haïtienne qui se décrit comme une enfant du pays.

«Haïti était connu comme un pays en très grande difficulté économique avant le désastre et si les pays les plus développés avaient pris l’initiative de fournir des ressources aux Haïtiens, ce peuple aurait mieux résisté à cette catastrophe, et il pourrait lui-même s’engager sur la voie de la reconstruction», écrit une autre élève.

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Deux autres publications d’Eurek@ sont prévues d’ici la fin de l’année scolaire. Le journal est accessible en ligne: www.csdcso.on.ca/schools/cms/uploads/pdfs/school31/Eureka_haiti
«L’ensemble des écoles du CSDCSO ont manifesté leur empathie pour Haïti de diverses façons à leur discrétion et selon les besoins respectifs de leurs communautés», commente Gyslaine Hunter Perrault, directrice associée de l’éducation du CSDCSO.

Soirée de prière

De son côté, le Conseil scolaire de district catholique Centre-Sud (CSDCCS) prépare la tenue d’une soirée de prière pour Haïti le 30 mars prochain à l’église de l’école secondaire catholique Sainte-Famille.

Les comités de la pastorale des écoles du CSDCCS organisent des paraliturgies pour la communauté haïtienne; une prière rédigée par le conseiller pédagogique en éducation de la foi Denis Gévry, fut partagée à grandeur du Conseil.

Nombre d’événements locaux ont été organisés dans plusieurs écoles, dont la Journée couleur du drapeau haïtien à l’école Notre-Dame de Hamilton.

Plusieurs autres activités de levées de fonds ont été initiées par les écoles élémentaires de Toronto en partenariat avec l’école secondaire Monseigneur-de-Charbonnel, ainsi que par les écoles Ste-Marguerite-Bourgeoys de Welland, Jean-Vanier de Mississauga, Mgr-Jamot de Peterborough, l’Immaculée Conception de St. Catharines.

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«Grâce à toutes les écoles qui ont participé à la levée de fonds pour Haïti, le CSDCCS a recueilli une somme de 19 170.51 $: une partie a été envoyée à Développement et Paix, et certaines écoles ont envoyé l’argent soit à la Croix-Rouge, soit à leur paroisse», mentionne Réjean Sirois, directeur de l’éducation du CSDCCS

Des activités pédagogiques sur Haïti, en lien avec le curriculum, sont en développement

Les Services à l’élève se déploie dans les écoles où des élèves sont touchés par la tragédie. Les travailleurs sociaux du CSDCCS rencontrent les élèves pour qu’ils puissent exprimer leur tristesse. Les directions d’écoles favorisent la communication avec les familles, parents et élèves.

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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