«La famille canadienne est basée sur la protection des minorités et le respect des différences d’expression et identitaires», plaidait récemment la Cour fédérale pour conclure que le gouvernement ne peut interdire le port du niqab pendant la prestation du serment de citoyenneté canadienne.
Mais la vraie question au cœur de cette plaidoirie controversée, n’est-elle pas liée à l’interprétation de nos droits et libertés selon un modèle DÉSUET d’intégration des nouveaux arrivants et de gestion de la diversité ethnoculturelle vieux de plus de quatre décennies?
Petit retour sur l’histoire de la démographie canadienne des 30 dernières années.
Suite à l’adoption de sa politique novatrice de multiculturalisme (1971), le Canada a adopté sa nouvelle Loi sur l’immigration (1978) qui accordait la priorité à la réunification des familles et aux réfugiés.
S’en est suivie l’intensification de notre aide internationale humanitaire durant les années 1980-1990 où l’on a répondu aux crises sévissant partout dans le monde. Famine en Éthiopie, génocide au Rwanda, guerres multiples (République démocratique du Congo, Somalie, Soudan, URSS-Afghanistan, ex-Yougoslavie, Golfe persique) générant l’arrivée massive au pays d’un tout nouveau flot humain qui continue de se développer jusqu’à nos jours.