Un récent rapport de la Banque des règlements internationaux (BIS pour Bank for International Settlements), basée en Suisse et agissant comme une sorte de banque centrale des banques centrales, est de plus en plus cité dans les chroniques et les reportages sur la nouvelle crise financière, partie de Grèce, qui touche déjà la quasi-totalité du monde industrialisé.
Le problème est à la fois simple et intraitable: collectivement, nous vivons à crédit depuis trop longtemps et nos dettes dépasseront bientôt toute capacité réaliste de les rembourser, mais nos gouvernements n’ont pas les couilles pour renégocier les engagements qu’ils ont pris envers leurs employés et envers les bénéficiaires de leurs largesses.
Plusieurs pays, des petits comme la Grèce, des moyens comme l’Italie et l’Angleterre, et des gros comme les États-Unis, ont déjà dépassé un point symbolique de non-retour, identifié dans l’étude de la BIS comme un rapport de 100% entre la dette publique et le Produit intérieur brut (PIB).
Or, avec le vieillissement d’une population qui n’a pas économisé pour sa retraite et qui fera un usage plus intensif des soins de santé, cet endettement est appelé à doubler et peut-être tripler d’ici quelques années si rien n’est fait, selon la BIS.
D’autres pays, plus prudents mais inextricables du système, comme l’Allemagne et le Canada, seront entraînés dans la tourmente. Le Japon est encore plus endetté (déjà à hauteur de 200% de son PIB) mais est soutenu pour l’instant par le haut niveau d’épargne de ses citoyens et la dévaluation de sa monnaie.