Ifèdé Malik Adébo expose: voir le monde comme on en a envie!

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Publié 21/04/2009 par Annik Chalifour

Ifèdé Malik Adébo, passionné de photographie, expose 22 photos de sa collection d’images de la France, à la Galerie Céline-Allard (20 Lower Spadina) jusqu’au 30 avril. Les photos inspirées de diverses scènes de Paris, et de villes du Nord et du Sud de la France, sortent de l’imaginaire du photographe qui au gré de sa fantaisie, a transformé la réalité grâce à une technique de superposition qui laisse entrevoir les mouvements des sujets photographiés. Le vernissage, organisé en collaboration avec le Centre francophone de Toronto, a eu lieu samedi le 18 avril.

Ifèdé Malik Adébo, est né au Bénin de parents originaires du Nigéria. Il est arrivé à Montréal en avril 2008 après avoir vécu huit ans en France. Il vit à Toronto depuis octobre 2008, où il y est venu apprendre l’anglais pour des raisons professionnelles. Il s’adonne à la photographie depuis le début des années 90.

L’expression d’une passion

«Ma passion pour la photographie m’est venue un peu par hasard. Petit, j’aimais regarder à travers l’objectif de l’appareil photo de mon père. Un jour, suite à une série de photographies en noir et blanc faites à son insu, je me suis aperçu que toutes mes photos étaient bien cadrées.

En particulier, la reprise d’une pochette de disque de Bob Marley, dont je suis un inconditionnel. Alors je me suis dit: «Je peux vraiment voir le monde comme j’en ai envie!»

L’exposition intitulée «L’expres-sion d’une passion», présente une vue d’ensemble de toutes les photos en couleurs prises par Ifèdé Malik Adébo lors de ses multiples voyages à l’intérieur de la France, de Paris jusqu’au Nord et Sud du pays. La plupart des photos ont été prises de nuit sans flash. Elles montrent des villes françaises et leurs attraits visités par le photographe.

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Une exposition inusitée, où l’oeil de l’artiste photographe a réinventé Paris et Dieppe par le biais de son esprit créatif, alliant la photographie à une technique originale de superposition d’images et de lumières. «J’ai fait mes photos avec les films normaux, ce qui m’a permis d’explorer une plus grande créativité dans l’expression de ma photographie. L’appareil numérique ne m’attire pas, même si je sais que je n’aurai pas le choix de me contraindre à l’adopter pour des raisons économiques», avoue Ifèdé Adébo.

Fixer le décor

Voici une description de la photo Intitulée «Judo». Cette photo a gagné le deuxième prix d’un concours dont le thème était «le sport». Par cette image, le photographe a voulu montrer au public la dimension de puissance et de vitesse qui existent dans certaines techniques du judo.

«Pour cela ma technique a consisté à choisir un support adapté, en l’occurrence un film Sensia 100 iso de Fuji, utiliser un trépied, mettre un coup de flash au premier rideau, opter pour une longue pose d’environ 1,5 seconde et pour une faible profondeur de champs, surexposer l’image d’un 1/2 diaphragme compte tenu des conditions d’éclairage», explique-t-il.

«L’intérêt de mettre un coup de flash au premier rideau est de fixer le décor et d’aider à obtenir la durée de pose voulue. Le choix d’une faible profondeur de champs aide à ne pas rendre net les détails du champ. Ainsi l’œil du spectateur s’attardera sur le sujet.»

«Le choix d’une longue pose est d’aider à fixer le mouvement sur le film. Enfin le fait d’avoir surexposé l’image d’une demi diaphragme est un choix délibéré, compte tenu de mon expérience de la photographie de nuit. L’expérience m’a montré que dans la plupart des cas, il fallait souvent surexposer les photos de nuit afin de leur donner une certaine clarté.»

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Le photographe s’est dit frappé par la diversité humaine à Toronto.
«Mon prochain projet consistera à réaliser cet été une collection de photos-portraits qui s’intitulera «Portraits de Yonge». Un ouvrage photographique d’improvisation qui impliquera les gens déambulant sur la rue Yonge, voulant bien se prêter au jeu imaginatif de la caméra (numérique) de Ifèdé Malik Adébo.

Le projet «L’expression d’une passion» est appuyé par le Conseil des Arts de l’Ontario, le Centre francophone de Toronto, et LABO (Laboratoire d’Art).

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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