IBM est toujours dans la course à l’innovation

Un milliard de transistors par être humain...

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Publié 22/12/2008 par Annik Chalifour

Malgré les résultats de sondages et bulletins plutôt alarmants – le Canada est classé au 13e rang dans l’invention – on prédit un avenir positif du rôle de l’informatique et de la technologie au Canada et dans le monde. C’est le message transmis par Dan Fortin, président d’IBM Canada Ltée, lors du déjeuner-conférence du Club canadien le 16 décembre.

«L’évolution de l’informatique est très rapide. Nous gardons le cap sur l’avenir et trouvons nos sources par le biais de nos activités de recherche. IBM se tient au premier rang des grands innovateurs du siècle», déclare Dan Fortin, président d’IBM Canada. Il s’est joint à la compagnie il y a 31 ans. IBM existe depuis plus de 90 ans.

«Le changement fait partie du quotidien d’IBM. S’il offre un potentiel énorme, il est aussi une menace», estime M. Fortin.

Il explique que IBM a mené au cours de 2008 une étude intitulée «L’entreprise de demain» auprès de 1 100 chefs de direction dans le monde entier incluant 68 chefs d’entreprise canadiens. «Plus de 85 % des participants ont indiqué qu’ils s’attendaient prochainement à un changement considérable, alors que seulement 53 % déclaraient avoir réussi à gérer efficacement le changement dans le passé», dit-il.

Les entreprises peuvent-elles gérer le changement?

Les résultats de cette étude soulèvent le problème de plus en plus majeur chez les chefs d’entreprise quant à leur capacité de gérer le degré de changement et de s’y adapter.

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«Ceci nous pousse à nous demander comment optimiser notre aptitude à anticiper le changement», dit M. Fortin. Il croit que les réponses se retrouvent dans notre habileté à tirer profit de la quantité de technologies à notre disposition.

Il réfère à notre potentiel «de doter d’intelligence les processus et systèmes qui modulent la manière dont notre monde fonctionne pour concevoir, fabriquer, acheter, vendre des biens et services.»

«Quatre milliards de personnes sont abonnées au téléphone cellulaire, deux milliards utilisent l’Internet dont 85 % au Canada ou 28 millions d’individus, mille milliards d’outils sont connectés via l’Internet», précise-t-il.

«Pensez maintenant à un monde qui compterait un milliard de transistors par être humain, chacun à une fraction du coût. C’est ce que nous aurons d’ici 2010», ajoute M. Fortin.

Nos appareils se parlent

Dans notre monde instrumenté, les systèmes et objets peuvent se parler entre eux. M. Fortin réfère à «la perspective d’un milliard de choses connectées partout sur la terre qui sont plus intelligentes – les automobiles, appareils, autoroutes et pipeline… produisant une quantité incroyable d’informations.»

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Les choses aussi deviennent plus intelligentes: les nouveaux modèles informatiques, les superordinateurs transforment une quantité phénoménale de données. Les infrastructures numériques et physiques du monde entier sont en train de converger. «Pensez à ce que nous pourrions améliorer aux futurs services offerts aux clients, citoyens, étudiants, patients», proclame M. Fortin.

Les industries et institutions ont tout à gagner en devenant plus intelligentes selon M. Fortin. Le président d’IBM cite entre autres exemples les contraintes que nous imposons à nos réseaux énergétiques et à notre système de santé. Il réfère à la quantité d’énergie que nous pourrions conserver en améliorant nos réseaux énergétiques.

«Si un réseau au Canada était simplement 5 % plus efficace, cela équivaudrait à éliminer de façon permanente la consommation d’essence et les émissions de gaz à effet de serre de quatre millions de véhicules.»

Notre système de santé actuel ne fait aucun lien entre le diagnostic et la découverte de médicaments, les soignants, les assureurs et les employeurs. «Imaginez l’effet qu’aurait même une légère amélioration de l’efficacité de notre système à un moment où les dépenses dans ce secteur devraient dépasser plus de 10 % du PIB canadien, le plus haut taux jamais atteint, selon l’Institut canadien d’information sur la santé.»

M. Fortin stipule que nous pouvons devenir plus intelligents et efficaces «si nous recherchons les prochains secteurs dans lesquels investir pour stimuler la croissance économique du Canada.»

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Congestion routière, approvisionnement, diagnostics médicaux…

Il présente quelques initiatives d’IBM dans ce sens. «La compagnie a travaillé avec la Suède pour mettre en place un système de circulation routière intelligent fondé sur un modèle de tarification selon la congestion. Ce système a permis de réduire la circulation de 20 % et les émissions de 12 %.»

Au Manitoba, IBM a développé un système alimentaire par lequel un partenaire IBM et 16 membres de chaînes d’approvisionnement ont pu démontrer qu’il était possible de suivre le trajet des aliments, de la ferme à l’assiette. «Ce projet de traçabilité des aliments prouve qu’il est possible de rassembler et d’analyser des données afin d’en découvrir les problèmes de qualité ou de sécurité.»

IBM travaille aussi avec l’hôpital pour enfants malades de Toronto pour tester des logiciels qui «permettent aux médecins de prendre plus rapidement des décisions éclairées en faisant un meilleur usage des données provenant de la surveillance des bébés prématurés dans l’unité de soins néonataux.»

M. Fortin mentionne finalement les efforts déployés par IBM pour améliorer l’efficacité de son usine d’assemblage de composants électroniques à Bromont au Québec. «Le succès de l’usine repose sur le rendement des procédures d’import export car les produits finis sont expédiés dans les États du Vermont et de New York.»

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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