Les noirs sont heureux; heureux par nature. Cette théorie développée par un vieux professeur russe va être mise à rude épreuve par un jeune couple de noirs qui se chamaillent devant lui. La ténacité des clichés reste dure à briser mais par la pièce Les noirs sont heureux, le Théâtre français de Toronto jette un pavé dans la mare et apporte sa pierre à l’édifice du respect mutuel et de l’acceptation des différences. Très satirique, limite diront certains, la pièce ne veut pas choquer mais faire réfléchir.
Le TfT propose une soirée dédiée à la découverte de la culture noire à travers trois pièces en un acte, très différente les unes des autres dans le message qu’elles portent, mais qui ont toutes pour but de briser des clichés avec humour.
La première pièce, Le domestique, se présente comme un monologue où le public imagine par le texte joué un dialogue entre un domestique et sa maîtresse.
Quelle interaction entre les deux personnes? Bien sûr le maître est censé dominer le domestique, mais celui-ci possède aussi ses petits trucs pour lancer des petites piques à son employeur. Chacun connaît sa condition et en joue pour obtenir ce qu’il veut.
Martin-David Peters, l’auteur de la pièce Les noirs sont heureux et Le domestique, compte se servir de cette représentation pour tester son personnage et le faire évoluer dans d’autres pièces afin de créer tout un spectacle avec lui. Le clou de la soirée, Les noirs sont heureux, prend racine dans une pièce de Courteline où deux bourgeois reçoivent un pique-assiette, qui se retrouve au milieu d’une dispute mémorable entre les deux hôtes.