Les opérations humanitaires continuent d’être affectées par des incidents sécuritaires en Afghanistan, en Irak, au Soudan. La coordination entre les agences chargées de l’aide humanitaire et l’armée implique une approche de plus en plus intégrée des opérations qui suscite la controverse. Depuis 2005 l’Institut de Développement International du Collège Humber à Toronto offre annuellement une série d’ateliers de développement professionnel destinés au personnel civil et militaire engagé dans des opérations humanitaires.
Que ce soit lors de catastrophes naturelles telles que le tsunami de décembre 2004 ayant frappé plusieurs pays d’Asie du Sud-Est, ou de conflits aïgus tels que ceux sévissant actuellement au Darfour, en Irak, ou en Afghanistan, plusieurs Organisations non gouvernementales (ONG) par exemple CARE, Médecins sans Frontières, la Croix-Rouge, Save the Children, Vision Mondiale y jouent un rôle-clé à proximité de l’armée.
Cette proximité sur le terrain confond souvent les organisations humanitaires, les Forces Armées et les populations aidées quant au rôle respectif des uns et des autres. Par exemple la mission Licorne en Côte d’Ivoire, la mission de l’ONU en République Démocratique du Congo (MONUC), les alliances Kosovo Force (KFOR) et Force Internationale d’Assistance à la Sécurité en Afghanistan (FIAS).
Depuis les début des années 90, les relations militaires/humanitaires ont considérablement changées.
D’une part, les opérations militaires visant à observer un cessez-le-feu et contribuer au maintien de la paix interviennent de plus en plus dans des domaines où les agendas humanitaires et militaires s’entrecroisent.