La biographie d’Omer Deslauriers, l’un des hauts-fonctionnaires franco-ontariens les plus influents, «est un ouvrage à caractère pédagogique illustrant ses actions politiques avant-gardistes en faveur de l’épanouissement de l’Ontario français. Il s’agit d’un document de référence pour nos écoles», selon l’écrivain François-Xavier Simard, conférencier au Club canadien de Toronto mardi dernier.
«Omer Deslauriers, originaire de l’Est ontarien, est né en 1927. Il évolua au coeur d’un famille de 12 enfants. Ce qui a contribué à développer sa grande vie intérieure et alimenter son imaginaire. Décédé en 1999, il aurait eu 81 ans le 21 septembre. Sa forte personalité reflétait nos saisons, à la fois l’énergie de l’été et la maturité de l’automne.» Sa veuve Norah était à la table d’honneur lors de ce déjeuner-causerie.
M. Simard, l’un des auteurs les plus prolifiques de l’Ontario français, a été élu récemment président de l’AAOF, l’association des auteurs de l’Ontario français. Récipiendaire du Grand Prix Shakespeare de l’Institut français d’humanisme à Paris, il a écrit une douzaine de livres, surtout des romans et biographies. Sa biographie d’Omer Deslauriers est écrite en collaboration avec Jean Yves Pelletier, expert-conseil en histoire et en patrimoine.
Omer Deslauriers, qu’un grand nombres de Franco-Torontois ont bien connu, «était doté d’une vive intelligence: il arrimait avec une grande aisance les dynamiques locales et internationales», indique M. Simard. «Son ouverture sur le monde était le miroir de son engagement politique centré sur l’actualité francophone d’ici et d’ailleurs.»
«À titre de premier président du Conseil des affaires franco-ontariennes (créé par le Premier ministre conservateur Bill Davis), il établit en 1975 les jalons de la loi sur les services en français en Ontario. Ses réalisations visant l’amélioration de l’éducation en milieu francophone furent importantes. Il est le fondateur du Collège de technologie agricole et alimentaire d’Alfred, premier Collège de langue française, composante de l’Université Guelph.»