Un homme de Toronto qui revenait de Boston sur les ailes de Porter, a été harcelé et détenu pendant deux heures à la douane de l’aéroport des îles, le 11 octobre dernier, parce qu’il a demandé à être servi en français.
Ses bagages ont été fouillés et l’agent unilingue, qui a refusé de l’orienter vers sa collègue bilingue, a confisqué son ordinateur portable et son appareil-photo pour «analyse», comme s’ils pouvaient révéler des activités criminelles.
C’est ce qu’a raconté à L’Express la victime de cette épreuve, David Rydygier, 62 ans, qui, ironiquement, est un ancien fonctionnaire fédéral bilingue des douanes et de l’immigration.
Ce qui aurait particulièrement déplu au douanier, c’est que le français n’est pas la langue maternelle de M. Rydygier (né en Angleterre mais établi au Canada dès l’âge de 4 ans). Il le comprend et le parle tout de même assez bien, comme l’a constaté L’Express. «Je saisis toutes les occasions de pratiquer mon français», explique-t-il.
Langues officielles
«Peu importe», confirme Nelson Kalil, du Commissariat aux langues officielles, «tous les Canadiens ont le droit d’être servis dans la langue officielle de leur choix aux comptoirs fédéraux».