Toronto, la ville qui a fait rire d’elle à travers le pays pour avoir appelé l’armée au secours après une tempête de neige, est à nouveau ridiculisée en cet été sale et puant de grève des éboueurs.
Pour les résidants de la métropole, qui doivent se passer de piscines ou de traversiers vers les îles, et dont les parcs sont transformés en dépotoirs de plus en plus insalubres, c’est de moins en moins drôle.
Le maire David Miller se cache, encore sous le choc d’avoir été si rapidement abandonné par des chefs syndicaux qu’il comptait parmi ses amis et dont il avait défendu tant de revendications dans le passé.
On apprenait la semaine dernière que le maire a annulé une réunion de crise du Conseil municipal le 6 juillet, croyant encore réussir à faire entendre raison aux employés municipaux en leur offrant un contrat de travail auquel rêveraient des milliers de Torontois.
En effet, une foule de travailleurs seraient parfaitement qualifiés et désireux de remplacer les employés actuels de la ville, dont l’insatisfaction est irrationnelle – voire obscène – en ces temps difficiles où la majorité des Ontariens sont trop heureux de simplement conserver leur emploi.