Les projets du Grand Paris, une planification de 23 milliards d’euros (32 milliards $) visant à faire émerger une métropole respectueuse de la «condition citoyenne» pour les 11,2 millions de Parisiens actuels, ont suscité bien des exclamations et des interrogations chez les experts torontois à qui ils ont été présentés la semaine dernière.
Selon Catherine Barbé, directrice stratégique de la Société du Grand Paris, les apports socio-économiques de ce dessein comprennent notamment une réduction significative du temps de trajets par la création de nouvelles lignes de transport en 2020 ou le désenclavement de zones rurales prochainement connectées au centre périurbain.
Du 17 au 19 novembre, sa délégation de géographes et d’urbanistes français a échangé leurs expertises avec des collègues torontois. Les spécialistes en aménagement de la ville ont visité ensemble différents quartiers de Toronto en vue de promouvoir une meilleure planification pour les deux métropoles de part et d’autre de l’Atlantique.
À l’issue des appréciations sur les terrains, une conférence publique était tenue à l’Université de Toronto, co-organisatrice de la rencontre avec le consulat général de France. Ces «retours d’expériences» ont enrichi le débat d’idées avec des auditeurs concernés. Parmi les sujets abordés: les dynamiques socio-économiques, la construction d’infrastructures, les transports en commun, le financement des projets par les politiques publiques.
Larry Clay, représentant le ministère ontarien des Affaires municipales, est resté perplexe sur la capacité des pouvoirs publics à financer des infrastructures d’une telle ampleur. Il a toutefois félicité les responsables de la capitale française, génératrice d’un tiers du produit intérieur brut de la France.