Longtemps considéré comme un puissant symbole du capitalisme américain, le géant automobile General Motors (GM) essuie ses coupures de production les plus importantes depuis 1991. Avec plus de quatre milliards $ US de pertes cette année, le numéro 1 mondial de l’automobile est en chute libre. La semaine dernière, l’entreprise a annoncé sa décision de fermer 12 usines et de supprimer 30 000 postes, dont près de 4 000 en Ontario.
La fermeture des usines en Ontario d’ici trois ans signifie-t-elle automatiquement la mort de certains véhicules? Est-ce la fin d’une ère, celle des belles grosses américaines, marques de fabrication de GM, ou bien un virage obligé permettant à la compagnie de regagner une certaine rentabilité? Quoi qu’il en soit, la nouvelle concernant la fermeture des usines de GM au Canada et aux États-Unis a provoqué une onde de choc aussi bien dans le milieu des affaires que pour les employés du secteur automobile.
Fermeture des usines d’Oshawa
En Ontario, l’annonce des coupures chez GM concerne essentiellement la fermeture de la chaîne d’assemblage Oshawa 2, située à l’est de Toronto. Près de 2750 postes y seront supprimés d’ici 2008. Environ 300 francophones originaires du Québec travaillent sur la chaîne de montage d’Oshawa 2. Ces derniers ont été transférés du Québec en Ontario, lorsque GM a fermé son usine de Sainte-Thérèse en septembre 2002.
«Nous sommes encore sous le choc», témoigne l’un d’eux, Michel Berthiaume, présentement employé de l’usine de montage GM d’Oshawa.
«On produisait des voitures de qualité et l’usine bénéficiait d’une bonne productivité. On n’avait pas à se faire couper comme ça, c’est sûr qu’on est encore sous le coup de la nouvelle», laisse-t-il échapper.