Ça s’est décidé aux funérailles de Jacques Parizeau.
Face à des sondages annonçant l’élimination du Bloc québécois aux prochaines élections fédérales, le chef Mario Beaulieu a demandé à son prédécesseur Gilles Duceppe de reprendre la barre du parti souverainiste fédéral. Quelques coups de téléphone plus tard, c’était officiel. Alertez le livre Guinness: il y a certainement là un record à homologuer!
Duceppe conserve l’estime de nombreux membres et électeurs. Si quelqu’un peut convaincre des candidats et des militants de s’engager, tirer son épingle du jeu dans les débats des chefs, et regagner quelques sièges perdus au NPD en 2011 (à commencer par le sien), c’est bien lui. Il s’ennuyait (et il nous ennuyait) comme chroniqueur dans les journaux de Québecor.
Le vrai chef des souverainistes, PKP, qui a déjà dit qu’il ne croyait plus au Bloc, lui donne une dernière chance avec Duceppe.
Il y a des précédents: d’autres grands politiciens, chez nous comme aux États-Unis, en France et en Angleterre, ont subi d’amères défaites pour mieux effectuer un retour triomphal après quelques années d’exil.