S’il faut en croire la plupart des sondages qui se sont intéressés aux élections ontariennes de ce jeudi 12 juin, les progressistes-conservateurs de Tim Hudak ont connu les meilleurs moments, mais les libéraux de Kathleen Wynne pourraient être réélus.
Dès le début, Tim Hudak a imposé la création d’emplois comme thème unique de ce scrutin. Même la rationalisation des dépenses publiques, le retour à l’équilibre budgétaire, les réductions de taxes et de tarifs d’électricité, qui sont normalement des enjeux distincts, sont devenus autant de moyens de relancer l’économie.
Les questions de sécurité, d’environnement, d’aide sociale – même de santé et d’éducation, les deux dossiers prioritaires de tout gouvernement provincial, accaparant les deux tiers du budget – personne n’en a parlé, tout le monde semblant accepter qu’elles soient subordonnées à la performance de l’économie.
C’est déjà une victoire (morale) pour les conservateurs.
Deuxième victoire, admise même par ses adversaires, celle de Tim Hudak au débat télévisé de mardi dernier. Disparu le politicien abrasif qui avait le don d’indisposer un grand nombre d’Ontariens. On a eu droit à un chef conservateur calme, exposant succinctement et clairement ses idées, sans cacher qu’elles représentent une médecine de cheval… À nous, citoyens responsables, de décider si elle est nécessaire.