Le sommet annuel du G8 a eu lieu les 7, 8 et 9 juillet sur l’île japonaise d’Hokkaido dans l’indifférence générale.
Le président américain George W. Bush y participait pour la dernière fois; son successeur est attendu avec une certaine trépidation. Le nouveau président russe Dmitri Medvedev sortait dans ce grand monde pour la première fois, mais on sait qu’il co-gouverne son pays avec son prédécesseur devenu Premier ministre, Vladimir Poutine, assurant ainsi une continuité inaltérable.
Notre Premier ministre Stephen Harper en était déjà à son troisième G8… ce qui est à peu près tout ce qu’on peut dire du rôle du Canada dans ce forum de plus en plus inutile en raison de l’absence de nations plus importantes: Chine, Inde, Brésil, Mexique, Afrique du Sud…
Pendant son court mandat, le Premier ministre Paul Martin s’était fait le champion d’un nouveau G20, institution qui serait à la fois plus représentative que le G8 et plus fonctionnelle que les Nations Unies à 192 membres – certaines aussi petites que les îles de Toronto, d’autres dirigées par des personnages peu fréquentables.
Le candidat républicain à la présidence des États-Unis, John McCain, souhaite que le G8 redevienne le club des grandes démocraties libérales qu’il était à l’origine, ce qui excluerait la Russie mais admettrait peut-être l’Espagne et l’Australie.