FrancoQueer participe activement à la semaine de la fierté gaie

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Publié 02/07/2008 par Guillaume Garcia

Après dix jours de festivités, la semaine de la fierté gaie touchait à sa fin dimanche 29 juin. Plus d’un million de visiteurs sont venus goûter à l’ambiance chaleureuse qui régnait aux alentours de Church et Wellesley. La fin de semaine a été éprouvante pour les organismes avec une fête quasi-continue de vendredi soir à dimanche. La semaine de la fierté gaie de Toronto est l’un des événements les plus importants du Canada et c’est sans surprise que la manifestation a été une réussite à de nombreux égards: public au rendez-vous, animations de rue, costumes, ou pas, et soleil!

Toute cette foule a pu s’arrêter sur les nombreux kiosques qui bordaient les rues et parmi eux, six organismes francophones tentaient de se faire une place au soleil. FrancoQueer avait réussi à convaincre cinq autres organisations de prendre un kiosque pour promouvoir leurs activités pendant la fin de semaine de la fierté gaie. Cette présence francophone était la seule pendant la fierté.

Pour Jean-Roch Boutin, président de FrancoQueer, «la pride devrait faire plus d’efforts pour intégrer les francophones. Cette année, il n’y avait pas de communiqués de presse en français alors qu’il faudrait attirer les francophones de tout le Canada».

Si l’Association des communautés francophones de l’Ontario (ACFO), le Centre francophone et Oasis centre des femmes tenaient encore leurs kiosques dimanche, la visibilité francophone n’était pas à son maximum. Pourtant tous saluaient la réussite de la fin de semaine, donc l’incompréhension du président de FrancoQueer quant à l’absence des grands bailleurs de fonds francophones semble justifiée: «Ils devraient apporter plus à nos organismes pour la pride. Près d’un million et demi de personnes viennent voir la parade et la francophonie n’est pas représentée. Personne ne nous a approchés, c’est triste de voir que la communauté francophone ne parle pas de cet événement et n’en profite pas pour avoir de la visibilité. Il faut faire découvrir aux organismes ce qu’ils peuvent trouver ici et que ce n’est pas une perte de temps que de mettre en place des kiosques.»

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Malgré cette petite réserve, la semaine de la fierté gaie a été très bénéfique à FrancoQueer avec plus d’une centaine de nouveaux membres et plusieurs interventions radiophoniques. Pour Claude Ukanga du Centre francophone, tenir un kiosque ici permet de «servir davantage les francophones et de marquer notre participation à nos collègues des organisations LGBT». Pour Dominique Tremblay, directeur général de l’ACFO, la semaine de la fierté gaie est un bon moyen de «faire connaître nos projets et augmenter notre visibilité. C’est une grande réussite, les retours sont très bons, on a eu beaucoup de francophones.»

Avec une parade finale qui s’est déroulée sous un soleil de plomb, l’édition 2008 de la fierté gaie a été un franc succès et Jean-Roch Boutin de conclure: «La Pride c’est un peu le Noël des gais!» Le président de FrancoQueer veut encore faire grandir la présence francophone pendant la semaine de la fierté. Dans deux ans, la Francofête tombera en même temps que la semaine de la fierté gaie, Jean-Roch Boutin n’ose pas encore rêver tout haut. À bon entendeur salut.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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